Bangui… Dans un communiqué rendu public ce 26 Juillet 2017, le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés en Centrafrique a annoncé la fermeture du site des déplacés de la Mosquée Centrale de Bangui. Toutes les personnes déplacées dudit site ont désormais regagné leurs quartiers d’origine dans le cadre du projet d’appui au retour et à la réintégration des déplacés internes (PARET) avec l’appui technique et financier du UNHCR.
A la suite de la crise qu’a connu le pays depuis 2013, les communes de Bangui et Begoua comptaient 32 sites de déplacés internes. Avec l’amélioration de la situation sécuritaire dans ces deux communes, 31 sites sur 32 ont été progressivement fermés depuis le mois de Décembre 2016. Le 32e site est celui de la Mosquée Centrale qui vient d’être fermé le 26 juillet dernier.
Dans ce communiqué dont le RJDH a eu copie, l’UNHCR stipule que « le départ des déplacés de la Mosquée Centrale vers leurs quartiers corrobore sa vision selon laquelle il suffit juste de la volonté pour que les différentes communautés centrafricaines cohabitent pacifiquement où qu’elles se trouvent », a souligné Pierre Atchom, Représentant Adjoint de l’UNHCR en Centrafrique.
Selon le PARET, « la fermeture de ce site marque la fin du phénomène du déplacement interne dans la ville de Bangui », a expliqué Saint Floris Nangas, coordonnateur du PARET.
Certaines personnes retournées du site rencontrées par le RJDH ce 27 juillet témoignent de ce retour « Nous avons quitté le site suite aux travaux de démantèlement fait par le ministère des affaires sociales et l’UNHCR, en compensation d’une somme de 50.000 F CFA permettant à chaque ménage de s’installer dans les quartiers de retour », témoigne Issein Soiuleymane Djamouss un des retournés.
Le phénomène du déplacement interne arrive à son terme dans la capitale. Par contre, le regain de violences dans certaines villes de la RCA a entrainé un nombre important des personnes déplacées ainsi que des réfugiés dans les pays voisins de la Centrafrique. Plus de 500.000 personnes sont déplacés et la survie de plus de 2,3 millions d’habitants soit la moitié de la population dépend de l’aide humanitaire.