Bangui — Le front social fait son chemin à la Socatel malgré l’appel à la reprise du syndicat autonome de cette société. La base persiste en exigeant la démission du directeur général et le payement des arriérés. Propos exprimés dans une note de démenti publié ce 27 juillet à Bangui.
La base syndicale des travailleurs de la Socatel dit avoir récusé le bureau ayant engagé son nom. Ceci lors de l’Assemblée générale du 8 décembre 2016. Ces jeux de ping-pong entre les travailleurs interviennent alors que le gouvernement n’a dit mot pour apaiser cette tension sociale.
Le responsable de la base Jean Martial Ngalla n’a pas fait de concession. « Nous voulons faire comprendre au peuple que c’est une tromperie. Ces leaders syndicaux destitués se sont constitués en un groupe clanique de soutien au directeur général. Et donc, pour nous ce groupe n’est pas reconnu et nous demandons tout simplement que le DG parte et au gouvernement de payer cinq mois de salaire sur les 43 mois », a justifié Jean Martial Ngalla délégué du personnel à la SOCATEL.
Le directeur général Bruno Gréla-Mpoko rencontré par le RJDH n’a pas souhaité trop commenté les faits. « Quand j’étais arrivé à la tête de la SOCATEL, mi-octobre 2015, tout était plat. Sachez que toute transformation est difficile. Ce n’est pas un changement mais beaucoup de changement en même temps pour une transformation», « mais, je me focalise vers l’avenir. On a internet avec les téléphones fixes et d’ici quelques mois un réseau mobile SOCATEL avec carte sim SOCATEL et internet 3G+ », a-t-il expliqué.
Par ailleurs le directeur a signalé que, « de 2015 à 2017, sept mois de salaires ont été versés au personnel et 20% de salaire cinq fois, ce qui fait donc au total douze mois qui leur ont été payés », a-t- il présenté comme le bilan de son action pour sauver la Socatel de la crise sociale.
Le front social à la Socatel est la conséquence logique de pillage de ses installations et l’ardoise non payée de l’Etat.