L'arrestation de 10 présumés mercenaires tchadiens est source de tensions entre la Présidence centrafricaine et l'assemblée nationale.
Depuis plus d'une semaine, Bangui est sur le qui-vive à cause des rumeurs d'un probable coup d'Etat. Les autorités centrafricaines annoncent régulièrement l'arrestation de présumés mercenaires dans la capitale.
Vendredi dernier au cours d'un point de presse, le mouvement des «Touaderateurs» partisans du président centrafricain Faustin Archange Touadera ont dénoncé un projet de coup d'Etat.
Cette dénonciation a été faite par Didatien Kossimatchi, responsable du mouvement. « Dix mercenaires tchadiens ont été arrêtés. Ces derniers ont affirmé qu'ils sont à Bangui pour le compte du président de l'assemblée nationale, » explique-t-il. « Ces détenus ont indiqué que beaucoup d'autres sont déjà Bangui et n'attendent que le feu vert pour déstabiliser le régime. » Contacté, le ministre de la Sécurité publique Jean Serge Bokassa se réserve de tout commentaire. Il a déclaré toutefois que : « l'affaire suit son cours à la justice ».
Réaction du bureau de l'Assemblée Nationale
La réaction du bureau de l'assemblé nationale a été immédiate. Aurélien Simplice Zingas, son premier vice-président qualifie de très grave cette accusation et réclame l'ouverture d'une enquête. « Le pays ne peut pas aller de crise en crise, » a-t-il déclaré. Jusqu'à présent, le président de l'Assemblée Abdou Karim Meckassoua ne s'est pas encore prononcé.
Une source proche du parquet de Bangui a indiqué que les dix présumés mercenaires seront présentés dans la semaine au cours d'une audience.