BANGUI — Deux personnes sur quatre otages de Alkatim sont toujours portées disparues au nord du pays. L’information a été confirmée au RJDH par des sources proches des otages ce 31 juillet depuis Sido.
Selon les informations du RJDH, la prise d’otage par les éléments de Alkatim, un des leaders de la Séléka au nord est la conséquence logique d’un conflit entre agriculteurs et éleveurs armés ayant fait mort d’homme. Les hommes d’Alkatim ont fait prisonnier quatre agriculteurs et exigé de la population le paiement d’une somme de 5 millions de FCFA, en plus des bœufs arrachés des mains des agriculteurs.
Des sources proches de la famille des otages confirment la libération des deux otages. « Oui, nous pouvons vous confirmer que les groupes armés ont libéré la femme de M Dambeti et sa fille. Par contre, nous ne savons où se trouve notre père et son fils. Nous demandons simplement leur libération sans condition parce qu’il est malade et sa santé ne cesse de se dégrader », a-t-il expliqué au RJDH un parent des otages sous couvert de l’anonymat.
Le RJDH a tenté d’entrer en contact avec le leader du MPC, mais les initiatives ont été vaines. Les autorités locales n’ont pas souhaité réagir laissant la chance à une solution négociée.
Les autorités politiques ont confirmé les discussions avec les groupes armés autour du sujet, « nous sommes en pourparlers avec Alkatim aux fins de la libération de ces compatriotes. Selon les dernières informations, deux otages ont été libérés, mais nous sommes sans nouvelles des deux autres qui sont encore sous contrôle des hommes de Alkatim et cela nous inquiète », a indiqué au RJDH Amos Ndondigar député de Kabo 2.
La ville de Moyen-Sido et de Kabo est un couloir de transhumance pour les éleveurs tchadiens souvent armés. Leur passage n’est pas sans conséquence et pose de problème sécuritaire entre la population à vocation agricole.