Les Casques bleus marocains de la Minusca, environ 750 soldats, paient un lourd tribu. Directement visés, ils sont aujourd'hui déployés dans de nombreuses villes du sud de la centrafrique, toutes sous tension.
Quelques voix ont bien essayé de jeter l’opprobre sur le contingent de Casques bleus marocains basé en Centrafrique. Monseigneur Juan José Aguirre, l’évêque espagnol de Bangassou, a d’ailleurs récemment suggéré l’idée que la présence de soldats marocains dans la ville contribuait à attiser les tensions, du fait de leur confession musulmane.
À la Minusca, mission onusienne en Centrafrique, on se refuse de prêter le flanc à ce débat : musulman ou pas, ce n’est pas la question, déclare-t-on en substance. Sur le terrain, un ex-Séléka, de confession musulmane, s’amuse : « Les personnes qui sous-entendent que les Marocains pourraient favoriser tel ou tel camp en fonction de la confession se trompent lourdement ou alors jouent justement le ressentiment confessionnel. À Bangassou, récemment, ils ont empêché des ex-Séléka lourdement armés d’entrer en ville ».
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