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Centrafrique : la disparition presque fantomatique qu’inquiétante du président de l’assemblée nationale et la hargne de découdre des comités de soutien de Touadéra
Publié le dimanche 6 aout 2017  |  Corbeau News
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© Autre presse par DR
Le président de l`Assemblée Nationale Centrafricaine (RCA), Abdou Karim Meckassoua
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Accusé de conspiration, d’intelligence avec les groupes rebelles ainsi que de coup d’état par les comités de soutien du Président de la République, le President de l’assemblée nationale a brillé par son mutisme assourdissant et culpabilisateur et surtout par sa disparition presque fantomatique qu’inquiétante sur la scène politique centrafricaine.

En effet, le President de l’assemblée nationale était en mission officielle en Europe et depuis plus d’un mois, la deuxième personnalité du pays a disparu des écrans radars. Aucune localisation en Europe et aussi en Afrique. Profitant de son absence sur le territoire national, la panoplie des soutiens au President de la République organisée en collectif a décidé de découdre avec le President de l’assemblée nationale en occupant l’espace médiatique et en projetant une gigantesque marche pour réclamer son départ ainsi que de la dissolution de son bureau.

Dans un communiqué, un des leurs s’est désolidarisé de l’action jugeant que la démarche n’est pas légale. Nous tenons à rappeler que dans ce genre de démarche, il existe un cadre légal pour démettre un President de l’assemblée nationale et de le traduire devant les tribunaux. Ainsi, pour se conformer à la légalité, nous invitons tous ceux ou celles qui ont un intérêt à emprunter cette unique voie au lieu de perturber impunément l’ordre public. Réveillé de son interminable sommeil, le procureur de la République à travers un communiqué a mis en garde les comités de soutien contre les conséquences de leurs actes. Les griots du President de la République ont fini par abdiquer malgré eux et continuent quand même de murmurer et de ruminer la haine qui, très certainement se manifestera par d’autres épisodes dignes de téléréalités. Animé par sa traditionnelle curiosité, le citoyen lambda, noyé dans ces manœuvres politiciennes sans lendemain pour le peuple s’interroge : où se trouve actuellement le President de l’assemblée nationale ? Faut-il lancer un avis de recherche ?

Suite aux accusations de coup d’état, s’agit-il d’un exil ? Le procureur de la République retarde t-il l’ouverture d’une information judiciaire pour éviter que le President de l’assemblée nationale se constitue Refugié dans un pays tiers ? Cette longue absence conforte t-ils les accusations des soutiens de Touadera ? Les parlementaires ne s’inquiètent-ils pas de la longue absence de leur President ? Existe t-il un seuil pour constater la vacance de poste du President de l’assemblée nationale ? Quel est le vrai mobile des agitations des comités de soutien ? Leur statut juridique leur permet de réclamer le départ du President de l’assemblée nationale et de son bureau ? Et pourquoi le pouvoir est muet sur les agitations de ses soutiens ? S’agit-il d’un chèque en blanc ou d’un accord tacite ? Le pouvoir est-il le commanditaire de toutes ces manœuvres ? Quel devrait être le sort de quelqu’un d’autre à la place du sieur Kossimatchi ? Notre chère patrie vit un blocage inédit de son histoire par manque de bons diagnostics pour apporter de bons remèdes. Face à ce blocage, deux options prioritaires s’imposent : d’abord le départ du President de la République et le changement de gouvernement. La première hypothèse c’est à dire le départ du chef de l’état est écarté d’office car elle est chèrement acquise et remettra en cause les efforts consentis par la communauté internationale. L’option la plus plausible reste la mise en place d’un nouveau gouvernement avec un nouveau premier ministre pour insuffler un souffle nouveau. Le President de la République, incapable de limoger un premier ministre qu’il a lui même nommé et a qui il doit une dette morale conduira les parlementaires à prendre leurs responsabilités devant l’histoire à travers une motion de censure. Il est de notoriété publique qu’à la prochaine rentrée parlementaire le défaillant premier ministre n’échappera certainement pas à une motion de censure. La fois dernière, le maillon faible du système à endormi, enfumé les parlementaires par les vertus du pardon car les centrafricains sont en grandes majorité ancrés dans le respect des principes religieux. Ainsi le premier ministre a tout intérêt à manipuler les comités de soutiens pour destituer le président de l’assemblé nationale et de dissoudre le bureau de l’assemblée nationale afin d’échapper à cette éventuelle motion de censure. Alors il jette tout son dévolu dans ce défi occultant au passage les vrais priorités des centrafricains qui ne se résument qu’à la sécurité et à l’économie. Mais attention, ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites pas que c’est moi.
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