BANGUI, Les vendeurs de bois sont en colère et ont décidé d’un mouvement de grève de trois jours pour protester contre la saisie de leurs articles par le ministère des Eaux et Forêts. Saisie jugée illégale par ces derniers qui accusent le ministère d’abus de pouvoir.
Le bois représente un secteur important du PIB, mais l’exploitation parallèle et informelle constitue un sérieux défi pour le gouvernement qui envisage la réforme du secteur. C’est dans ce contexte que le département en charge des Eaux et Forêts procède à la saisie des articles. Une réforme qui ne fait que des heureux mais aussi des mécontents dont les commerçants du bois.
Les manifestants affirment décider de cette grève pour dénoncer les raquettes du ministère des Eaux et Forêts, « vraiment nous sommes victimes des tracasseries liées aux saisies de nos bois par le ministère des Eaux et forêts. Vous êtes sans ignorer qu’aujourd’hui SCAD ne travaille plus ; l’IFB utilise ces bois pour des exportations et ce sont les sciages traditionnels qui nous permettent d’avoir des bois et approvisionner le marché. Mais notre ministère de tutelle nous met dans des conditions difficiles. Il envoie ses agents après nous dans la brousse pour prendre nos produits, nos machines de sciage. Vraiment c’est déplorable » a décrit Yann Bomgbia, secrétaire de l’Association des vendeurs de bois.
Cette association regrette que les fonds payés échappent au contrôle de l’Etat « ce que nous regrettons c’est que lorsque nos produits sont confisqués, on ne fait pas appel pour aller résoudre le problème soit en payant des taxes qui pourront profiter au trésor public, mais ce sont les agents du ministère qui utilisent cela à leurs profits » a dénoncé Kotti-Komanda, membre de l’association des vendeurs de bois.
La grève des vendeurs de bois intervient 2 mois après la manifestation du personnel de Compte d’Affectation Spéciale et du Développement Forestier, CASDF. Cette grève amorcée depuis le 7 aout prendra fin le 9 Aout. Le département n’a pas encore réagi à ces accusations.