Bangui (Centrafrique) - Tous les marchés de vente de bois de la ville de Bangui sont restés déserts ce mardi, confirmant la grève de trois jours décidée par les vendeurs de bois regroupés dans l’association « ami bois » pour manifester leur mécontentement face aux tracasseries dont ils font l’objet de la part des agents des Eaux et Forêts.
Au seuil de tous les marchés de bois des arrondissements de Bangui, des banderoles sont affichées avec ces inscriptions : « pas de vente de bois » et « Bangui sans bois ».
Pour le secrétaire général de l’association « ami bois », Hervé Békébombia l’exploitation artisanale du bois est autorisée par le ministère des Eaux et Forêts. Malheureusement, sous pression de certaines sociétés de forêts, les agents des Eaux et Forêts empêchent l’exploitation artisanale des bois en procédant à des saisies des bois vendus sur les marchés. Ces vendeurs accusent certains cadres du département des Eaux et Forêts d’organiser le contrôle pour soutirer de l’argent aux vendeurs.
Du coup avec la grève des vendeurs de bois, les menuisiers ont des difficultés pour travailler ou accusent de gros retards dans la livraison des meubles qu’on leur commande.
Jean-Pierre, parti chercher des lattes, chevrons et planches pour changer la toiture de la maison qui suinte quand il pleut, est dans tous ses états à cause de la grève.
Au ministère des Eaux et Forêts, les responsables signalent qu’ils sont en train de faire un travail de contrôle sur la délivrance de permis d’exploitation artisanale de bois pour éviter la coupe anarchique de bois qui a des conséquences écologiques.
Pour les vendeurs de bois qui vivent de leur commerce, on ne peut pas subitement prendre une décision concernant leurs moyens de vivre sans les y associer.
Leur grève, affirme le secrétaire général d’ « ami bois », vise à montrer qu’ils constituent un secteur important dans la marche du pays.