Depuis juillet, au moins 45 personnes ont été tuées dans des violences entre groupes armés en Centrafrique et près de 7.000 se sont réfugiées au Cameroun.
Un décompte de l'agence humanitaire des Nations unies (Ocha) fait état de « 24 décès » à Batangafo (nord-ouest) et « une dizaine » dans un village à sept kilomètres d'Alindao (sud) après des affrontements entre groupes armés survenus fin juillet et début août. De sources concordantes, d'autres combats à Ngaoundaye, à la frontière avec le Cameroun et le Tchad, ont par ailleurs fait au moins une dizaine de morts et forcé près de 7.000 personnes à fuir.
« Nous avons recensé 6.885 personnes (venues de Centrafrique) à Mbaiboum (au Cameroun) arrivées depuis la semaine du 10 juillet. Parmi elles, beaucoup sont en mauvaise santé et beaucoup d'enfants malnutris », a déclaré Alexandre Sarr, chef de mission du Haut-commissariat aux réfugiés de l'ONU (UNHCR) à Meïganga, au Cameroun.
Les exactions sont commises au jour le jour. Pendant que l’ONU souligne des « signes avant-coureurs de génocide, des accrochages entre groupes armés ne cessent de compromettre les efforts, non seulement de la communauté internationale, mais également des autorités du pays, dans le processus de paix. « Il y a eu des accrochages entre mes hommes et les anti-balaka. Ils sont venus (nous) attaquer. De mon côté le bilan, c'est deux morts et trois blessés. Mais de l'autre côté, il y a eu 11 morts, et d'autres qui ont été évacués par leurs hommes sur le terrain », a affirmé le « général » Mahamat Bahar, chef local de la faction ex-Séléka MPC.
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