BANGUI — Dix mille personnes, selon MSF sont toujours coincées dans l’enceinte de l’hôpital de Batangafo, au nord de la République centrafricaine. Ces dernières ont fui les combats qui ont opposé il y a une semaine les éléments de l’ancienne coalition Séléka à ceux des groupes d’autodéfense.
Les combats au début du mois entre les deux groupes rivaux à Batangafo, ont fait, selon MSF 24 morts et 17 blessés. Ces violences ont contraint plus de 10000 personnes à trouver refuge dans l’enceinte de l’hôpital où elles vivent, toujours selon cette ONG dans des conditions difficiles, « Imaginez la gravité de la situation si la population considère que le seul endroit sûr qu’il leur reste est un hôpital. Et dans certains cas, même les hôpitaux ne sont pas respectés », explique Carlos Francisco, chef de mission de MSF en RCA.
Dans son communiqué, MSF annonce prendre des mesures pour améliorer l’hygiène au sein de l’hôpital, « Nous renforçons le système d’approvisionnement en eau dans l’enceinte de l’hôpital et installons des latrines pour améliorer l’hygiène car les personnes réfugiées à l’hôpital ne peuvent toujours pas reconstruire leurs abris dans le camp dont elles ont dû s’enfuir. Mais il s’agit d’un hôpital dont les services ont eux aussi été affectés pendant les combats », lit-on dans le document.
Les déplacés de l’hôpital de Batangafo viennent d’un autre camp attaqué par les groupes armés au début du mois.
La recrudescence de violences à laquelle fait face à la République Centrafricaine depuis trois mois a déjà fait, selon les humanitaire, plus de 180.000 déplacés. La Minusca et le gouvernement n’arrivent toujours pas à protéger les civils qui sont devenus des cibles privilégiés des groupes armés qui ont pourtant signé plusieurs accords de cessation d’hostilité dont le dernier remonte au 17 juillet à Rome où 13 des 14 groupes armés se sont engagés à mettre un terme aux hostilités sur le terrain.