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Centrafrique : « Le pays a connu des périodes de gloire et de régression après 57 ans » selon A. Brillant Reboas
Publié le lundi 14 aout 2017  |  RJDH-Centrafrique
Aristide
© Autre presse par DR
Aristide Brillant Réboas, le président du parti Chrétien Démocrate
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BANGUI — La Centrafrique a connu une période de gloire et de régression notable du fait de ses leaders, occasionnant un rendez-vous universel marqué par la présence de la Minusca. Analyse faite par le président du parti Chrétien Démocrate, Aristide Brillant Réboas, lors d’une interview avec le RJDH à Bangui.

Selon Aristide Brillant Réboas, le tissu sécuritaire de la République Centrafricaine commençait à se fragiliser davantage à partir de 2002, année marquée par des séries de coup d’Etat et de rébellion qui finissent par se déferler sur la capitale Bangui. Il regrette le fait que la gestion des frontières du pays ne s’est pas faite en tenant compte des enjeux géostratégiques.

Cette analyse est faite dans un contexte de reconstruction de l’armée nationale déstabilisée et disloquée par l’avènement de la Séléka, ainsi que des anti-Balaka entrainant des morts et la fragilisation du tissu social et économique du pays. il a déploré le fait que l’emploi des armes par les groupes armés devient un principe pour se faire une place des élites au détriment de l’école qui ne stimule plus les jeunes découragés par le système.

«Les groupes armés sont d’un nombre incalculable et sont pratiquement institutionnalisés. Ils sont reconnus au même titre que les institutions républicaines, on les reconnait et discute avec eux. On leur fait la place dans le gouvernement et les différentes institutions au nom d’une prétendue paix nationale. Mais cette politique n’a pas donné de résultat escompté. Par contre, on montre à nos enfants que le seul chemin et la seule affaire qui marche c’est les groupes armés », a-t-il regretté.

Aristide Brillant Réboas propose la promotion de la valeur morale pour un succès. « On a comme l’impression que les intellectuels qui ont consenti des sacrifices énormes pour aller le plus loin possible sont négligés et qu’apparemment, il faudrait qu’ils s’excusent du fait des parcours qu’ils ont menés », a-t-il constaté.

L’exaspération du leader du parti Chrétien Démocrate intervient peu avant la mise en garde de Faustin Archange Touadera aux groupes armés et à leurs commanditaires d’arrêter et de respecter leurs engagements pour le cessez-le-feu.
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