En prélude à la célébration demain, samedi de la journée internationale de l’aide humanitaire, la coordination des actions humanitaires des Nations Unies a décidé de lancer un nouveau plan de réponse humanitaire en Centrafrique, à cause de la détérioration du climat sécuritaire dans le pays qui a provoqué un regain des besoins des populations dans les sites des déplacés.
L’ancien plan qui prévoyait de répondre aux besoins critiques et urgents de 2,2 millions de Centrafricains avec une enveloppe financière de 399,5 millions de dollars est passé à 497 millions de dollars, à la fin du premier semestre de l’année en cours avec un nombre de population ayant besoin d’une assistance humanitaire à 2,4 millions de personnes.
Ce plan de réponse humanitaire révisé n’est financé qu’à hauteur de 24% soit 119 millions selon les informations recueillies auprès de la coordination humanitaire qui signale que ce financement est en deçà de la moyenne mondiale qui est de 34% alors que les besoins continuent d’augmenter en RCA.
Cela veut dire que les humanitaires en RCA ne peuvent pas assister convenablement les populations sinistrées.
Il est donc important que les efforts de la communauté restent constants pour éviter à la RCA de retomber dans une pire situation comme au début du conflit qui la traverse.
A cet égard, le Coordonnateur humanitaire en RCA Najat Rochdi a appelé à nouveau les donateurs « à continuer leur accompagnement et à doubler la mise pour la Centrafrique afin que le pire puisse être évité »
Au cours du premier semestre 2017 marqué par la recrudescence des violences, les humanitaires ont subi plus de 200 attaques selon le bureau d’OCHA à Bangui.
Ceci place la Centrafrique parmi les pays les plus dangereux pour les acteurs humanitaires.
Cette situation sécuritaire délétère n’a pas entamé la détermination des humanitaires à rester au chevet des plus démunis.
Cependant Mme Rochdi a relevé que «lorsque l’insécurité atteint un niveau qui contraint les humanitaires à strictement réduire leurs activités à l’assistance vitale, c’est la vie de milliers de personnes qui est en danger ».
Les casques bleus doivent donc protéger les humanitaires qui exercent dans des conditions difficiles en RCA.
Cette protection mal assurée a été déplorée par le président national de la croix rouge centrafricaine Antoine Mbao Bogo après l’assassinat de 6 volontaires de son institution au sud-est de Centrafrique, en appelant la MINUSCA d’appliquer son mandat qui est de protéger les civils.
BB/of/APA