Bangui – La ministre des Affaires sociales et de la Réconciliation Nationale, Virginie Baïkoua, a invité samedi 19 août 2017 à Bangui, à l’occasion de la journée mondiale de l’aide humanitaire, les groupes armés à cesser les hostilités et à privilégier le dialogue, le vivre ensemble et la cohésion sociale vecteur de tout développement.
Le but de cette journée, célébrée cette année sur le thème : « Les civils ne sont pas une cible d’attaque », est de rendre hommage aux acteurs humanitaires et de mener des réflexions sur les conditions d’amélioration de la qualité de l’aide aux populations victimes de conflits et des catastrophes naturelles.
La ministre Virginie Baïkoua a indiqué que la célébration de cette journée permet de mettre en évidence les défis humanitaires auxquels le monde est confronté.
« En Centrafrique cette manifestation revêt un cachet particulier, en ce sens qu’elle est célébrée dans un contexte de regain de tension dans une partie du pays où une nouvelle vague de population est en déplacement », a-t-elle souligné.
Selon elle, le gouvernement, la société civile et les humanitaires ont l’obligation de tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité de la population et des humanitaires.
Il convient de rappeler que selon la coordinatrice humanitaire, Najat Rochdi, "la recrudescence de la violence et l'irruption de nouveaux foyers de tension ont porté le nombre de personnes déplacées internes de 402 240 à 600 000", ce qui porte le nombre de personnes en besoin d'assistance humanitaire à 2,4 millions.
Pour répondre à ces besoins, un plan de réponse humanitaire d'un montant de 497 millions de dollars a été mis au point, mais les financements mobilisés à cet effet n'ont atteint que 24% de ce montant, soit 119 millions de dollars.
François Biongo / ACAP