Bangui — Plusieurs enfants orphelins soutenus par l’organisation agropastorale des femmes à Batayanga, localité située à la sortie nord de Bangui. Ces femmes appellent à l’aide après la fin de financement de Mercy Corps.
Elles sont 56 femmes réunies au sein du groupement « Maïngo Ti à Wali » (développement des femmes) de leur communauté et travaillent la terre. Les dividendes de leurs activités permettent le fonctionnement courant de l’association et une action caritative en faveur des orphelins. Cette volonté est cependant minée par un problème de financement après la fin d’investissement de l’ONG internationale Mercy Corps.
Selon Antoinette Nguéngo, Présidente de ladite association, le groupement est porteur d’ambition pour le développement. « Nous sommes un groupement agropastoral, nous avons la force de travailler la terre et lors de la récolte, nous vendons les produits et nous gérons efficacement les revenus. Nous avons un compte domicilié au PK 12 dans une structure de micro-finance. Nous femmes rurales avons la force de travailler la terre », dit-elle.
Elle présente les variétés des produits agropastoraux « nous cultivons de l’arachide, le maïs, le manioc et même des légumes. Les produits vivriers que vous voyez au marché de PK12 proviennent de chez nous à Batayanga », a-t-elle ajouté.
Mme Antoinette Nguengo présente les défis de son association, « les revenus de nos activités nous ont permis de payer un terrain pour notre siège. Nous nous sommes préoccupées des enfants orphelins. C’est ainsi qu’un pasteur de la localité nous a octroyé sa maison qui fait office d’orphelinat. Avec le peu des moyens qu’on a, nous prenons soins de ces enfants. Faute de moyens financiers, nous avons jugé mieux de recruter des moniteurs pour les encadrer à l’alphabétisation et leur faire l’animation pédagogique », a-t-elle expliqué, avant d’ajouter que son organisation compte promouvoir efficacement l’éducation de ces enfants.
Les femmes unies dans Maïngo Ti A Wali, plaide pour un appui du gouvernement et des personnes de bonne volonté. « Nous demandons à la ministre des Affaires Sociales de nous prêter mains fortes pour le développement socio-économique de notre localité. Ces enfants que nous portons aujourd’hui sont l’avenir de ce pays. Nous avons fait un pas, il est souhaitable que les partenaires bilatéraux et multilatéraux ne nous laissent pas seule porter l’avenir de ces enfants », a-t-elle plaidé.
L’initiative du groupement « Maïngo ti a Wali » de Batayanga est un exemple selon les notables qui appellent les femmes à faire preuve d’unité et suivre cet exemple pour le développement à la base.