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Qui gouverne qui, s’il faut un fauteuil présidentiel pour chaque candidat à l’élection présidentielle ?
Publié le vendredi 25 aout 2017  |  Centrafrique Libre
Organisation
© Autre presse par DR
Organisation des élections / La Centrafrique à l’école de la CEI
Une délégation de l’Autorité Nationale des Elections (ANE) de la Centrafrique conduite par son Vice-Président, Bernard Kpongaba, et accompagnée par un membre de la Mission multidimensionnelle intégrée de Stabilisation des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) a eu, ce mardi 09 aout 2016, une séance de travail avec le bureau de la Commission Electorale Indépendante (CEI) à son siège d’Abidjan-II Plateaux.
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Le fait de perdre une élection en République Centrafricaine est synonyme de la fin du monde. C’est dans ce sens que les leaders politiques et personnalités politiques indépendantes, une fois l’élection perdue, deviennent pour la plupart du temps farouches et versent dans des pratiques anti-démocratiques : coups d’Etat et rebellions pour s’accaparer du pouvoir par la force. Personne ne veut reconnaitre ses fautes et corriger ses erreurs pour mieux se préparer afin d’affronter les prochaines échéances électorales. Pourquoi la classe politique centrafricaine survole les questions fondamentales, celles de la sécurité et de la paix, mais préfèrent plutôt cracher des propos qui incitent aux divisions et à la haine ? Qui gouverne qui s’il faut un fauteuil présidentiel pour chaque candidat à l’élection présidentielle ?
La réalité de la classe politique centrafricaine est triste. Pendant que les quatre millions (4.000.000) de centrafricains souffrent et aspirent à la paix, voilà que certains leaders des partis politiques attisent la flamme de la haine et de la division au sein de la population. A les entendre parler sur les ondes des stations internationales, ils ont la baguette magique pour résoudre la crise centrafricaine en une seule journée. Cela n’étonne personne puisque les groupes armés qui sévissent dans le pays ne sont pas le fruit du hasard. Certains candidats au premier tour de l’élection présidentielle de 2015 ont échoué parce qu’ils étaient accusés à tort ou à raison d’être à l’origine des mouvements rebelles qui ont ravagé et continuent de ravager le pays. Les centrafricains les connaissent tous. Cela n’est un secret de polichinelle.
Et ce sont ceux là qui continuent de verser de l’huile sur le feu à travers des propos haineux. S’ils ont la conscience, ils auraient dû demander pardon au peuple centrafricain et demander à leurs éléments de cesser définitivement avec les violences pour permettre à la population de vaquer librement à ses occupations quotidiennes et au pays de se relever. Ce sont eux qui peuvent descendre sur le terrain et sensibiliser les groupes armés pour sortir la RCA de la boucherie humaine qu’elle traverse depuis bientôt cinq (05) ans. Pourquoi ont-ils peur d’aller affronter face à face les groupes armés, mais préfèrent plutôt rester ici à Bangui et chanter tous les jours la litanie de Saint Thomas, « Toaudéra n’a rien fait », « Touadéra est trop timide », « le fauteuil présidentiel est vide », patati patata ? Combien de fois Touadéra a brisé la peur pour aller affronter les groupes armés à l’intérieur du pays ?
« On reconnait un bon maçon au pied du mur ». Ce ne sont pas de vains discours et de surcroit incitateurs qui peuvent apporter une solution au problème de l’insécurité que traverse le pays. C’est à travers des réalisations concrètes que la population peut prendre au sérieux les propos de ceux qui se disent ‘’ démocrates’’ et ‘’ leaders politiques’’. Où sont passés les cent mille (100.000) partis politiques avec de fortes promesses au moment des compagnes électorales, pendant que la population souffrait atrocement sur les sites de fortune ? Selon certains habitants du quartier Damala dans la commune de Bégoua, « nous ne savons plus à qui nous pouvons nous confier. Nous votons à chaque fois nos députés, mais nos problèmes demeurent les mêmes : délestage à répétition, manque d’eau potable, dégradation des routes qui pose de sérieux problèmes pour la libre circulation des personnes et des biens etc. ».
Certains députés de la nation sont là à Bangui, mangent et dorment tranquillement dans leur villa. La caravane des tueries, des incendies, des pillages et des massacres qui se poursuivent à l’intérieur du pays, ne les émeuvent nulle part. Certains n’ont jamais osé lever le petit doigt pour ne fusse que condamner les exactions des groupes armés. C’est à la veille de 2021 qu’ils vont se réveiller pour endormir la conscience de la population avec des morceaux de savon, de sucre, du sel afin d’être élus. Heureusement que les centrafricains ne sont pas dupes. La grave crise militaro politique enclenchée en décembre 2012 par l’ex coalition Séléka avec des conséquences néfastes sur les innocents a éveillé la conscience de la population. Le vote sanction de la population pendant les élections couplées de 2015-2016, balayant du revers de la main les assoiffés du pouvoir, les profito-situationnistes, les vieux crocos qui pensent détenir le titre foncier de la RCA en est une parfaite illustration.
Nous comprenons pourquoi certains leaders politiques souhaitent coûte que coûte que la loi d’amnistie soit votée par l’Assemblée Nationale. Selon certains leaders des groupes armés, « il faut agrandir la maison de Ngaragba car, nous seront nombreux à aller en prison ». De la classe politique en passant par les mille et un (1001) mouvements des groupes armés, les partisans de l’amnistie sont nombreux comme des chenilles dans la forêt de la Lobaye et attisent la flamme des tueries et des incendies pour étouffer la concrétisation de la Cour Pénale Spéciale qui n’est que le souhait de la population du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, exprimé lors des Consultations Populaires à la Base et le Forum National de Bangui en 2015.
Tant que les leaders politiques et personnalités politiques indépendantes ne prennent pas conscience des actes qu’ils ont posé et continuent de faire des calculs politiques pour prendre le pouvoir à travers des coups d’Etat et des rebellions, la RCA ne sortira jamais de l’auberge quant aux actes barbares que traversent encore le peuple centrafricain. Touadéra a tendu la main à tous ces compatriotes à travers « l’union sacrée » pour sauver le peuple et la patrie en danger de mort. Malheureusement, c’est Touadéra qui est élu président. Donc la question de la sécurité n’engage que lui et son gouvernement. La solidarité ne sera jamais centrafricaine. Et même qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, le peuple centrafricain ne pourrait espérer un jour à la paix et la sécurité tant que la mentalité de nos soi disant leaders et hommes politique ne change pas.

Amedé NGUETE
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