Bangui — 8 haut gradé de l’armée ont été nommés préfet par le chef de l’Etat. Le décret a été lu à la radio nationale dans la soirée du 24 aout 2017.
Ce sont les zones sous tensions qui seront administrées par les cadres de l’armée nommés par décret présidentiel. La Nana-Mambéré où sévissent les éléments de 3R sera sous contrôle du lieutenant-colonel Nakonzangba.
Ouham, zone sous tension dont le contrôle est partagé entre Anti-Balaka et Séléka sera sous l’administration du commandant Marcel Guila.
Nana-Gribizi où les tensions intercommunautaires manifestées par des attaques et des représailles des deux mouvements rivaux sera administrée par le colonel Augustin Tombeau.
Bamingui-Bangoran, bastion de la Séléka où la première attaque du 10 décembre 2012 a été lancée, est attribuée au lieutenant-colonel Adouma Venan Nicaise.
La Vakaga fief de la coalition Séléka sera contrôlé administrativement par le commandant Leonard Mbélé.
Le Mbomou, localité où les violences alimentées par les combats menés par une coalition Séleka de l’UPC d’un côté et des autodéfenses de l’autre. Localité où le calme est encore précaire sera sous le contrôle administratif du commandant Augustin Syllo.
Le Haut-Mbomou, localité où l’attaque de la LRA est récurrente, est confiée au commandant Jude Ngayoko.
La Basse-Kotto, localité frontalière à Mbomou où les prêtres sont mis en débandades et qui connait des regains des violences sera managée par le Lieutenant-Colonel Ferdinand Ngallo.
Cependant, la Haute-Kotto, la zone sous tension est administrée par un civil, Mr Evariste Thierry Binguindji.
De l’analyse du RJDH, Faustin Archange Touadera veut confirmer l’existence des FACA par cette nomination des hauts-cadres de l’armée à des postes de responsabilité. C’est ce qui justifie ce mouvement. Par ce geste, Touadera envoie un signal fort aux groupes armés et annonce un redéploiement progressif des FACA en formation par l’EUTM et dans la sous-région dans ces zones.