APA - Les habitants de plusieurs villes centrafricaines frontalières avec le Cameroun éprouvent d’énormes difficultés pour se ravitailler en denrées
Cette situation découle de la fermeture de la frontière avec la RCA décidée par le Cameroun au début du mois en cours, à cause des agissements des groupes armés centrafricains dans ces zones limitrophes.
A Gamboula, une ville centrafricaine située à 75 km de la ville frontalière de Kenzo au Cameroun où se trouve un grand marché hebdomadaire, les prix des produits de première nécessité sont en augmentation selon les habitants de la ville interrogés par les médias privés à Bangui.
Léopold Tango, un habitant de la localité déplore l’augmentation du prix du paquet de sucre d’un kilo qui est passé de 800 à 1100 fcfa depuis la fermeture de la frontière.
Dans la ville de Paoua à plus de deux cents kilomètres de la frontière, les commerçants qui avaient l’habitude de se ravitailler tout proche de la frontière ne trouvent plus les marchandises necessaires.
Aucun produit du genre, sel, farine, riz, savon ne rentrent en RCA à partir du Cameroun.
Paul Ningbi un opérateur économique de la région estime que cette politique de fermeture de la frontière décidée par le Cameroun entraine dans un bref delai, l’asphyxie de la partie centrafricaine, c’est pourquoi le gouvernement doit entamer des discussions avec les autorités camerounaises pour atténuer leur souffrance car la majorité de la population a un pouvoir économique limité, essentiellement basé sur l’agriculture.
C’est un manque à gagner pour les deux pays explique un agent des régies financières affecté dans la zone. Pour ce dernier le territoire centrafricain constitue un marché pour les produits en provenance du Cameroun. L’Etat centrafricain ne profite que des taxes et autres droits sur les marchandises.
Cependant à Bangui, les autorités disent ne pas être au courant de cette fermeture de la frontière dont se plaignent les habitants de ces villes frontalières.
BB/of/APA