Deux femmes font partie des seize préfets nommés le 24 Août dernier par le chef de l’Etat. Ce chiffre représente 12,5 % des ceux qui vont administrer au nom de l’Etat dans les chefs lieu.
Il s’agit de Mme Lydie Goyoro, préfète de la Kémo au centre du pays et de Mme Philomène Dounda pour le compte de la Mambéré Kadéï à l’Ouest. 12,5% des femmes sont nommées alors que la loi sur la parité votée par l’Assemblée nationale en novembre 2016, promulguée par le chef de l’Etat et qui n’attend que son décret d’application exige 35% des femmes.
La parité portée par le gouvernement a recueilli l’adhésion de la représentation nationale, force est de constater que l’élan est encore faible dans les institutions. Ce qu’il faut booster, 4 femmes sur 23 siègent au gouvernement, 12 femmes sur 140 à l’Assemblée nationale et deux autres sur 9 siègent au Haut Conseil de Communication.
Le forum des femmes parlementaires dans un entretien avec les femmes leaders a exprimé sa volonté d’interpeller le gouvernement sur le décret d’application de la loi sur la parité. « Cela fait plusieurs mois que nous avons voté la loi sur la parité, mais nous ne comprenons pas pourquoi le décret d’application ne suit pas. Nous envisageons interpeller la ministre des Affaires sociales sur cette question », avait indiqué Béatrice Emilie Epaye députée de Markounda.
Si dans les institutions la parité n’a pas encore atteint le standard parfait, la Cour Constitutionnelle est la seule institution qui fait l’exception avec la parité 4 hommes et 4 femmes.