Douala (Cameroun) - Les dépenses publiques au sein des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont connu une baisse de 4000 milliards de francs CFA au cours de la période triennale 2014-2017, a appris mercredi APA auprès de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).
En clair, ces dépenses sont passées de 7000 milliards de francs CFA en 2014 pour se stabiliser à 3000 milliards de francs CFA en 2017, soit une chute vertigineuse de 4000 milliards de francs CFA en l’espace de trois ans.
Cette réduction drastique des dépenses publiques est la conséquence des mesures d’ajustements budgétaires implémentées au sein des États ou édictées par la BEAC depuis le déclenchement de la baisse des cours mondiaux des matières premières.
Il s’agit notamment de la chute du prix de baril de pétrole sur le marché international, ce qui met à mal les économies de la sous-région, d’autant que cinq des six pays qui constituent cette zone sont producteurs et exportateurs du pétrole.
Parmi ces pays producteurs, en dehors du Cameroun qui a une économie diversifiée, et dont « on peut apprécier à sa juste valeur la résilience de son économie », les autres pays de la sous région, notamment, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad, ont des économies qui dépendent essentiellement du pétrole, à plus de 80 %.
Conséquence, plusieurs projets de développement sont aux arrêts, tandis que le règlement de certaines créances a été gelé.
En dépit de cette baisse, la BEAC insiste sur « la réduction du train de vie de l’Etat et la diversification des moyens de production » pour permettre aux pays de la CEMAC de ne plus dépendre des matières premières et, surtout, du pétrole.