Bangui – Le directeur administratif pénitentiaire de la maison d’arrêt de Ngaragba, Gérard Valery Gonda, a annoncé ce jour le surpeuplement de la prison centrale de Bangui. Il l’a fait savoir dans une interview accordée au RJDH.
La maison d’arrêt de Bangui construite pour une capacité d’accueil de 300 prisonniers, en accueille 785 selon le directeur administratif qui parle de surpeuplement, « au 300 ou 350 prisonniers d’une manière raisonnable nous en avons aujourd’hui 785 soit un surplus de 485 prisonniers. Dans ces conditions, ils sont cantonnés dans des conditions assez regrettables », a-t-il présenté.
Gérard Valery Gonda dit être confronté à des difficultés pour gérer ce surplus de prisonniers à la maison d’arrêt centrale de Bangui.
De sources autorisées ayant requis l’anonymat, plusieurs prisonniers dorment à-même le sol. Beaucoup selon nos informations auraient des problèmes des maladies de la peau, ce qui serait lié aux conditions dans lesquelles ils vivent et dorment dans cette maison carcérale.
Les conditions de vie des prisonniers dans les maisons carcérales sont régies par un arsenal juridique dont l’ensemble des règles minima pour le traitement des détenus, un instrument des Nations Unies qui engage les Etats à garantir aux prisonniers des conditions acceptables de vie dont celle liée à l’hébergement. Malgré cet instrument complété par des règlementations nationales, la situation des prisonniers en Centrafrique s’est davantage dégradée depuis le déclenchement de la crise ayant conduit à la destruction de plusieurs maisons carcérales.
La maison centrale de Bangui, réhabilitée sur Fonds de la Minusca reste la référence dans le pays. Depuis quelques mois, la mission onusienne procède à la réhabilitation de certaines prisons de l’arrière-pays.