Des musulmans ayant fui leurs quartiers pour leur survie et qui s'étaient agglutinés au Km5, un quartier commercial considéré comme étant leur dernier rempart, ont décidé de célébrer la fête de la tabaski ou le sacrifice du mouton sur les ruines des mosquées des quartiers qu'ils habitaient avant la crise sécuritaire à Bangui, a constaté vendredi Xinhua sur place.
Des hommes, des femmes et des enfants sont sortis du Km5 situé dans le 3ème arrondissement de Bangui pour prendre part à de grandes prières dans les 5ème, 7ème et 4ème arrondissements de Bangui jugés autrefois très dangereux d'accès pour les musulmans.
"Aujourd'hui, nous devons cultiver la paix et lorsque Dieu le voudra, nous pourrions revenir à nos quartiers d'antan", a signalé Issa Ahmed, qui a profité de la circonstance pour aller congratuler ses voisins.
En raison de la crise qui a secoué le pays et qui perdure encore dans les régions du centre, du nord-est et du sud-est, les messages à l'occasion de la fête de tabaski sont axés sur la paix, la cohésion sociale et le vivre-ensemble.
Au moment fort de la crise qui a secoué la République Centrafricaine, les musulmans avaient fui leurs domiciles, soit pour se réfugier dans les pays limitrophes, soit pour se confiner au Km5. Leurs maisons, commerces et mosquées avaient été vandalisés puis démolis.