Les autorités camerounaises ont rétrocédé aux autorités centrafricaines des Kalachnikov, des obus de mortier, des roquettes, des munitions ainsi que sept Toyota 4X4 et une Mitsubischi 4X4, a appris vendredi Xinhua auprès du service de la presse de l'armée centrafricaine.
Les autorités ayant été témoins de cette rétrocession sont, côté camerounais, le ministre de la Défense nationale, Joseph Beti Assomo, l'ambassadeur du Cameroun en Centrafrique, Nicolas Nzoyoum, côté centrafricain, le ministre de la Défense nationale, Joseph Yakité, et l'ambassadeur de la République Centrafricaine au Cameroun, Martial Béti Maras.
Les armes et véhicules rétrocédés lundi 28 août 2017 sont ceux retenus par les forces de défense et de sécurité camerounaises lors de fuite des éléments de François Bozizé au moment de la chute de régime en mars 2013.
A cette époque, les rebelles de la coalition Séléka prenaient le pouvoir avec le chef rebelle Michel Djotodia.
La rétrocession des armes, munitions et véhicules à usage militaire par les autorités a fait l'objet d'une longue période de négociation entre les autorités des deux pays.
Les autorités camerounaises n'avaient pas une oreille attentive aux sollicitations de Catherine Samba Panza, alors chef de l'Etat de la transition en République Centrafricaine, de janvier 2014 à mars 2016.
Les sollicitations de Faustin-Archange Touadéra ont eu un écho favorable parce qu'il a été le chef de l'Etat élu au suffrage universel.
Dès que la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA) prenait le relais après la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique (MISCA), une force essentiellement africaine appuyée par la force militaire française Sangaris, elle avait aussitôt imposé un embargo sur les armes en direction de la République Centrafricaine.
L'Union Européenne, à travers premièrement la Mission Européenne de Paix en République Centrafricaine (EUFOR-RCA), puis la Mission de Conseil de l'Union Européenne en République Centrafricaine (EUMAM-RCA), s'engage à assurer la remise sur pied, sur des critères rigide, "la nouvelle armée centrafricaine".
Des pays amis de la République Centrafricaine, tels que l'Angola, le Rwanda et l'Afrique du Sud, sont disposés à assurer la formation des femmes et hommes censés être les nouveaux militaires. Les populations centrafricaines brûlent d'envie de voir l'armée nationale redevenir opérationnelle.