Bangui – le DDR (démobilisation, désarmement, réinsertion) toujours dans une espèce de sur place, est relancé depuis le 30 août par Faustin Touadera, via un projet pilote expérimentale consistant à réinsérer 40 membres de chacun des 14 groupes armes.
Les participants ayant accepté cette phase du DDR, bénéficieront de formations civiles à travers des cours de mécanique, de pastoralisme, d’agriculture ou encore d’activités économiques afin d’être réinsérés.
Mais également, de formation militaire : la moitié de ces ex-combattants rejoindront les rangs de l’armée centrafricaine (FACA).
CONTESTATIONS
Réaction à chaud d’Abakar SABONE à LNC :
“C’est du folklore juste pour animer la galerie. Pas de désarmement sans la tenue à Bangui d’un dialogue véritablement inclusif de réconciliation nationale.”
Pour Nourredine Adam du FPRC, qui a accepté tardivement d’intégrer ce processus, mais n’a pas encore envoyé ses éléments, il pose en préalable ses exigences, dont la libération de prisonniers avant toute intégration effective au projet pilote.
VISION DU POUVOIR
Pour Jean Willybiro-Sako, le ministre en charge du DDR : « L’objectif, c’est de recréer la confiance entre tous les Centrafricains […] Recréer la confiance entre ceux qui hier ont pris les armes contre leurs frères et tous les autres. Ces éléments venant des groupes armés vont réintégrer les Forces armées centrafricaines régulières. Ils vont travailler avec eux, ils vont revivre avec eux. C’est le début de la cohésion sociale ».
IMPUNITE ?
Au moment ou la Cour pénale spéciale peine à se mettre en place à Bangui, comment judiciairement interpréter une telle initiative, surtout que dans les provinces, les combats continuent entre certains groupes armés, et que des civils se font encore tuer et d’autres contraints de se déplacer par milliers ?
V.M