BANGUI - Dans le but d’occuper positivement les jeunes en cette période de grande vacance, l’institut SCHOGHI organise en partenariat avec la Minusca un festival intitulé «vacance en paix pour la paix » (VPP) à la sortie nord de Bangui. Didace Sabone Présente les enjeux de ce festival.
RJDH : Bonjour Didace Sabone
Didace SABONE : Bonjour monsieur le journaliste
RJDH : Vous êtes l’initiateur du Festivals baptisé « Les vacances en paix pour la paix » que vous organisez en partenariat avec la Minusca, dites-nous quelle est donc la motivation réelle de cette initiative ?
DS : ce projet consiste à des activités sportives et culturelles pour sensibiliser les jeunes scolarisés sur la culturelle de la tolérance, de la paix, du vivre-ensemble et la cohésion sociale. L’idée aussi, c’est que pendant l’année scolaire, nos jeunes scolarisés vont à l’école, ils sont occupés, ce qui est grave c’est que pendant les grandes vacances, nos jeunes scolarisés n’ont aucune activité pour s’occuper. Ils vont dans les caves…, ils sont dans les activités oisives. C’est pour cette raison que l’Institut SHOGHI a réfléchi et a initié ce projet soumis aux partenaires y compris la Minusca qui a accepté de le financer en devenant le sponsor.
RJDH : Quelles sont les activités qui sont au programme ?
DS : Il y a les activités culturelles, chaque journée nous invitons deux groupes de danse traditionnelle qui viennent faire le spectacle, le choix de ces groupes répond à la pluralité ethnique et régionale de la République Centrafricaine. Chaque groupe représente différentes cultures, différentes ethnies et régions de la RCA. Nous invitons aussi des comédiens qui viennent sensibiliser les jeunes avec les sketches et des contes axés sur la paix, l’école, le vivre-ensemble ; la campagne théâtrale Tougbato, l’artiste Malépopo pour ne citer que ces exemples-là.
RJDH : Justement en parlant des disciplines sportives retenues, pourquoi n’avez-vous pas pensé au basketball et à beaucoup d’autres disciplines sportives appréciées par les centrafricains ?
DS : Oui, nous y pensons, c’est la première année que l’Institut International Shoghi organise ce festival, à la fin nous allons faire un bilan et élargir à d’autres disciplines. Il est trop tôt de dire quelles sont les disciplines que nous allons insérer à la prochaine édition de ce festival. On pense aux disciplines collectives et individuelles, le cas de basketball, c’est parce qu’il est difficile d’avoir un terrain dans la commune de Begoua.
RJDH : Quels sont les clubs qui sont conviés à participer à la partie sportive ce festival ?
DS : Ce sont des clubs des quartiers qui existent, qui s’organisent et que nous les convions. Ils couvrent différents quartiers, il y a ceux qui viennent de Bazanga, Benz-vi, Tougoufara, de Gobongo etc et de partout. Nous sommes très satisfaits de l’engouement du public. Pendant l’entrée en lice du Handball, le terrain de football a été transformé en terrain de handball, beaucoup de spectateurs nous ont témoigné à la fin que c’était leur première fois d’assister à un match de handball.
RJDH : Allez-vous pousser ces jeunes talents au sport-étude en les acceptant dans votre Institut et accorder des facilités dans leur scolarité ?
DS : Pour le moment nous visons à occuper ces jeunes en période de vacances, comme je vous ai dit. Nous ne sommes pas une fédération. Nous sommes un établissement soucieux de l’émancipation des jeunes en leur permettant de s’exprimer dans leurs disciplines préférées. Il appartient aux fédérations de ces disciplines sportives que sont le football et le handball et aux clubs de venir détecter ces jeunes talents pour les compétitions qu’ils vont organiser.
RJDH : Monsieur Didace SABONE, merci.