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Centrafrique : la mafia au sein des FACA, le dernier contrôle physique des militaires fait couler beaucoup d’encre.
Publié le mercredi 6 septembre 2017  |  Corbeau News
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© Autre presse par DR
Les Forces Armées Centrafricaines (FACA)
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Les dernières opérations de contrôle physique des éléments de défense et de sécurité effectuées entre mai et juillet 2017, par l’Inspection générale des finances (IGF) ont fait des mécontents dans les rangs des militaires et gendarmes. La cause est toute simple : beaucoup sont ceux des hommes de tenue qui ont vu leurs indemnités brutalement coupées, et la tension monte de cran en cran. Le Ministre des Finances et du budget, Henri Marie Dondra justifie ces opérations par le souci du gouvernement de redresser l’équilibre financier et de promouvoir la justice et de l’équité.
Depuis peu, la tension monte au sein des forces et de défense et de sécurité. Militaires et gendarmes boudent les conclusions des dernières opérations du contrôle physique des éléments de défense et de sécurité sur le fichier de solde. Ce mécontentement s’explique par le fait que du jour au lendemain, beaucoup d’officiers en activité ont vu leurs indemnités coupées suite à ce travail exécuté par l’Inspection générale des finances. Et, surtout en milieu militaire, l’on comprend combien la réaction est très inquiétante pour la stabilité du pays.

D’autres analystes poussent loin la réflexion pour dire qu’il s’agit d’une action visant à la déstabilisation du régime en place. Car, en créant cette frustration en milieu des hommes en tenue, ce serait, pour l’IGF, une manière de les pousser à l’insurrection et donc à une mutinerie. Ce qui déboucherait sur un embrasement sécuritaire dans un contexte où le pays reste encore dans le coma sécuritaire.

Evidemment, pour faire tomber un régime comme le craignent beaucoup de gens, l’on n’a pas seulement besoin d’utiliser des armes, mais d’autres stratégies comme l’asphyxie du peuple, les soulèvements populaires, et autres sont autant de leviers sur lesquels l’on peut cogner un pouvoir.
Rien de plus inquiétant !

Après tout, le Ministre Dondra des Finances, initiateur de cette opération de contrôle physique diligenté par l’IGF rassure que rien d’inquiétant n’est derrière ces opérations. Moins encore une option de déstabilisation du pouvoir en place. D’ailleurs, à l’occasion de la clôture officielle de cette mission de contrôle physique des éléments de défense et de sécurité, le Membre du gouvernement a réitéré la confiance du Président de la République, Pr Faustin Archange Touadera et celle du Premier ministre, Simplice Mathieu Sarandji en l’action en question.
Le Ministre Dondra endosse entièrement la responsabilité du travail abattu par l’IGF. Pour témoigner son soutien, il s’est déplacé personnellement à la Direction générale de l’ONI où s’effectuaient ces opérations de contrôle pour mesurer l’ampleur des travaux.

« J’étais agréablement impressionné par l’implémentation des informations sur chaque élément contrôlé dans le fichier de solde », a-t-il souligné. Il s’agit d’un travail dont le résultat est très attendu par le gouvernement et les partenaires techniques et financiers qui appuient dans le domaine du redressement des finances publiques.

Notons au passage que ces opérations ont été très profitables pour le Ministère de la Défense nationale, car à mi-parcours des opérations de contrôle, le Ministre Joseph Yakété de la Défense accompagné de son homologue des Finances se sont rendus à l’ONI. Sur place, le Ministre de la Défense s’est rendu compte que ce contrôle a permis à son Département de retrouver dans les rangs beaucoup d’éléments perdus de vue par l’instance supérieures des Armées.

Flash sur les irrégularités dénichées

Les opérations de contrôle physique des éléments des forces de défense et de sécurité ont débouché sur d’importantes irrégularités. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, le toilettage du fichier de solde a permis de couper des indemnités indument perçues par certains militaires d’une part, et de rétablir certains militaires dans leurs droits d’autre part.

Les cas d’irrégularités concernent :

- La mauvaise application des textes de nomination qui continuent d’être utilisés alors que d’autres les ont expressément abrogés ;

- Les cas de falsification des actes de naissance et des diplômes ;

- Les Fausses Décisions d’homologation ;

- Des radiés des rangs de l’Armée qui ont falsifié une décision de reprise ;

- Des éléments qui se sont faits contrôlés au nom de leurs frères d’arme décédés ;

- Des Officiers qui bénéficient à la fois de logement de fonction et d’indemnités de logement ; des fonctions qui ne correspondent pas à celles contenues dans le texte organique du Ministère de la -
Défense sont prises en charge;

- De la perception des primes spéciales par les anciens Aides de Camps alors qu’ils ont été remplacés depuis plusieurs années;

- D’un nombre pléthorique d’aides de camps et éléments de sécurité alors que, dans les faits, ceux-ci ne doivent pas être aussi nombreux ;

- Des militaires admis à faire valoir leur droit à la retraite et repris pour nécessité de service qui perçoivent à la fois leur solde et leur pension ;

- De certaines Décisions d’inscription au tableau d’avancement prises en compte dans le traitement de la solde alors que les Décisions de nomination proprement dite n’ont pas encore été prises.

En conclusion, ces irrégularités ont profité à 532 éléments dont 388 militaires et 144 gendarmes.
« Pour ces motifs et en ma qualité de Ministre en charge des finances, je suis en droit de considérer cela comme une indélicatesse dès lors qu’il s’agit de manquements graves perpétrés au sein d’une Armée nationale », a fait savoir le Ministre Henri Marie Dondra.
Les cas de rétablissement visent :

Des cas de certains militaires qui ont été déclarés à tort décédés alors qu’ils sont encore présents dans les corps :

- De cas d’un nombre important de militaires et gendarmes qui ne sont pas payés conformément à leur grade et échelon, alors qu’ils doivent en bénéficier;
- De cas de non prise en compte des grades des gendarmes qui ont été promus par Décision du Ministre de la sécurité publique. Les éléments rétablis dans leur droit sont au nombre de 5,183 dont 3,944 militaires et 1.230 gendarmes.

Somme toute, le peuple centrafricain n’a plus besoin d’un embrasement sécuritaire supplémentaire. D’où nécessité d’anticiper sur la colère des militaires mécontents dans cette affaire de contrôle pour éviter le pire.
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