Bangui — Plusieurs usagers de l’hôpital Elisabeth Domitien à la sortie sud de Bangui ont dénoncé des cas de racketage exercés par le personnel soignant. Le directeur dudit centre confirme les faits et annonces des mesures disciplinaires. Un dossier du RJDH réalisé ce 5 septembre à Bimbo.
Une première tentative d’explication de racketage est le déséquilibre parmi le personnel soignant. Cette formation regorge 69% du personnel contractuel et mal rémunérés. 31% sont pris en charge par l’Etat. Luc Salva Directeur du Centre Hospitalier Universitaire Maman Elisabeth Domitien affirme être informé de ces cas et propose en réponse des sanctions disciplinaires.
« Nous déplorons ces types de comportements, il nous a été rapporté des plaintes par rapport à ce sujet. Mais nous sommes dans un système administratif, nous avons procédé à la première étape, celle de faire un rappel à l’ordre de tout le personnel, les responsables des services pour que ces cas soient documentés et la correction possible à leur niveau. Au pire des cas, les coupables seront sanctionnés selon les textes en vigueur », a déclaré Luc Salva Hérédebona.
Certains patients interrogés par le RJDH dénoncent ces pratiques contraires au serment des médecins, « nous ne comprenons pas, si tu viens te faire soigner et que tu n’as pas d’argent, il est difficile qu’on te respecte en tant qu’humain. Il faut nécessairement des pots de vin ou passer par des voies parallèles pour être bien pris en charge », a indiqué un malade venu se soigner à l’hôpital.
Evariste Missibé, délégué du personnel appel le personnel à la raison. « C’est une réalité certes qu’on ne peut nier. Certains patients font l’objet de ce que vous appelez le racket orchestré par le personnel soignant nous y réfléchissons pour des mesures coercitives. Il est temps que ceux qui font cela changent de paradigme », a-t-il exhorté.
La vente parallèle des médicaments, la mauvaise qualité d’accueil des malades et de service constituent des plaintes pour les populations de Bangui et ses environs.