BANGUI - En Centrafrique, 532 militaires et gendarmes ont été identifiés comme étant irréguliers à la suite d'un contrôle physique de trois mois, a appris Xinhua jeudi auprès de l'Inspection générale des finances (IGF) du pays.
A l'inverse de ces éléments fantômes, qui ne se sont jamais présentés à l'appel de leur nom dans les rangs, quelque 5.183 autres ont été rétablis dans leurs droits.
Ceux qui ont été rétablis ont reçu des compensations liées aux avantages de leurs droits légaux, aux grades et aux échelons, selon l'inspecteur général des finances Germain Wamoustoyo, qui a dénoncé des erreurs d'application des textes en vigueur.
Il a été reproché à certains éléments de la gendarmerie et de l'armée, d'après M. Wamoustoyo, d'avoir falsifié des diplômes et des décisions d'homologation, alors que d'autres se seraient faits contrôler sous l'identité de leurs collaborateurs décédés.
Les officiers de la gendarmerie et de l'armée n'ont pas été épargnés au cours de ce contrôle. Quelques-uns bénéficiant à la fois de logements administratifs et d'indemnités de logement, M. Wamoustoyo a suggéré l'obligation d'obéir à l'un ou l'autre des deux cas, mais pas les deux à la fois.
Suite à ce contrôle, les 10.399 effectifs déclarés en avril dernier sont passés à 9.377 en août de cette année.
Il ne faut pas perdre de vue qu'avec la crise que la Centrafrique a connue, de nombreux militaires, gendarmes et policiers ont intégré les rangs des milices anti-balaka en résistance face à l'ex-rébellion Séléka.