La République Centrafricaine subit depuis plusieurs mois une recrudescence d'affrontements entre groupes armés, avec en ligne de mire le contrôle des ressources naturelles et des zones d'influence.
Le pays de 4,5 millions d'habitants a basculé dans la guerre civile en 2013 après le renversement du président François Bozizé par les groupes armés de la Séléka, affirmant défendre les quelque 20% de musulmans de Centrafrique, et entraînant une contre-offensive des milices anti-balaka, des milices majoritairement chrétiennes.
Des affrontements opposent régulièrement les deux camps. Dans le diocèse de Bangassou, l’évêque Mgr Munoz a pris sous son aile quelque 2000 musulmans, directement menacés par les miliciens et hébergés dans la cathédrale. Au cours de l’été, plusieurs dizaines de morts ont été recensés.
Cette situation préoccupe le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, que nous avons rencontré. Sans cesse sur le terrain, il n’hésite pas à prendre tous les risques pour aller à la rencontre des miliciens en espérant les convaincre d’accepter de dialoguer.