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Centrafrique : L’amélioration du relèvement économique, une réponse à l’apaisement de la crise, selon PNUD
Publié le lundi 11 septembre 2017  |  RJDH-Centrafrique
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BANGUI — Pour le relèvement économique en RCA après la crise, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) justifie son action à travers les subventions aux retournés comme une réponse structurelle pour l’apaisement et action durable face à la crise. Position soutenue par Bienvenu Dianga expert au PNUD à Bangui.

RJDH : Monsieur Bienvenu Dianga, Bonjour !

Bienvenu Dianga : Bonjour madame.

RJDH : Vous êtes expert près du PNUD en matière de prévention de crise et du relèvement, et vous venez de remettre des kits et des subventions aux jeunes à risque et aux femmes retournées de Bimbo III et du KM 5. Parlez-nous un peu de ce projet.

BD : Merci beaucoup, ce projet pour lequel nous venons de remettre des kits d’activités génératrices de revenu à 13 femmes et des subventions en liquide à 10 associations de Bimbo III et du Km5 est un projet d’amélioration du relèvement économique pour les jeunes à risque et les femmes retournées de la ville de Bangui qui est financé par le gouvernement japonais à hauteur de 70 mille dollars américains, soit environ 42 millions de franc CFA. Le projet vise donc à répondre aux besoins de relèvement économique liés à la dernière crise que la RCA a traversée.

RJDH : Alors pourquoi le choix du 3e arrondissement et de Bimbo III ?

BD : Ce choix se justifie par le fait que ces deux zones ont connu un conflit vraiment aigu entre les groupes d’auto-défense du quartier Boeing qui se trouvent dans la commune de Bimbo III et ceux du Km5 qui ayant entraîné une impossibilité pour les musulmans du Km5 de procéder librement aux enterrements aux cimetières qui se trouvent du côté de Boeing. Et donc c’est ainsi que la communauté internationale à travers la Minusca, le PNUD, l’ambassade de France et le comité de paix de Boeing et du Km5 avaient entamé des séries de négociations qui ont abouti à la signature d’un pacte de non-agression entre les deux communautés. Maintenant, il est important pour les partenaires de réaliser des actions afin d’accompagner ce pacte de non-agression signé par ces deux communautés dont la responsabilité était revenue au PNUD. Donc la remise de ces kits aujourd’hui est une réponse de notre part.

RJDH : Comment avez-vous procédé à la sélection des bénéficiaires ?

BD : La sélection de ces bénéficiaires est une sélection de fait, mais aussi et parce que nos bénéficiaires d’aujourd’hui sont ceux qui ont eu à travailler dans les travaux à haute intensité de main d’œuvre (THIMO) réalisés par la Minusca. Et nous, au niveau du PNUD, nous les avons sélectionnés que sur leurs besoins en formation professionnelle, en activité génératrice de revenu (AGR), et à travers une approche communautaire, les besoins des groupements qui sont dans les deux zones. La sélection a été opérée à la suite d’un appel à proposition de projet que nous avions lancé à l’endroit des associations de ces deux zones, à la suite de l’appel, un comité a été mis en place pour la sélection des projets les plus pertinents sur la base du critère au profit de la communauté. Les 10 premiers qui ont reçu des subventions font partie des meilleurs. Pour appuyer leurs projets, il nous a fallu évaluer leur capacité opérationnelle, technique, et financière dans la mise en œuvre d’un projet de développement.

RJDH : Dites-nous comment allez-vous procéder au suivi du projet ?

BD : Certainement, il va y avoir un suivi rapproché de la part de l’équipe du PNUD. On va se baser sur les plans d’affaires que les associations ont soumis et sur la base desquels les subventions ont été octroyées. Et donc dans un premier temps avec le comité de pilotage du projet, un plan détaillé d’utilisation de ces ressources-là a été soumis au PNUD et c’est sur la base de ce plan détaillé là que nous procéderons au suivi. Nous appuierons toujours ces bénéficiaires en termes de conseils et d’orientation pour la mise en œuvre de leurs projets.

RJDH : A quand alors les prochaines étapes de remises de kits ?

BD : Il m’est difficile de le dire. S’il faut revenir en arrière, le nombre total des bénéficiaires qui auraient dû être appuyés est de 312 bénéficiaires mais comme vous l’avez constaté, c’est seulement 120 bénéficiaires qui ont reçus aujourd’hui puisque nous ne pouvons pas appuyer les 312 et les 60 groupements simultanément. Donc les prochaines étapes font l’objet d’un financement que nous sommes en train de rechercher. Les activités sont déjà planifiées mais c’est juste une histoire de temps pour la disponibilité des ressources.

RJDH : Monsieur Bienvenu Dianga, expert en matière de prévention de crise et du relèvement, je vous remercie.

BD : c’est moi qui vous remercie !

Propos recueillis par Verdiane Niabodé.
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