En dehors de la capitale, le pays, sans armée ni police ni système judiciaire, est sous le joug des bandes armées. Et les acteurs les plus influents sont divisés sur les moyens de parvenir à la paix. Un risque de génocide plane sur la Centrafrique. Par deux fois, un cadre des Nations unies, le secrétaire général adjoint pour les affaires humanitaires, Stephen O’Brien, a lancé cette alerte au mois d’août : il a en effet évoqué des « signes avant-coureurs » montrant que le pire pourrait être commis dans ce pays.
Déjà, fin 2013, Laurent Fabius, alors ministre des affaires étrangères, avait parlé d’une nation « au bord du génocide », sans indiquer quelle communauté était en danger d’extermination. Dans le contexte du déclenchement de « Sangaris », il s’agissait alors pour Paris d’obtenir des appuis internationaux et de justifier auprès de son opinion la septième opération militaire française en Centrafrique.
Douze mille casques bleus déployés
Cette fois, les déclarations du diplomate britannique peuvent au mieux ramener un peu d’attention sur ce pays, susciter des sanctions de l’ONU sur un chef de guerre, générer de nouvelles menaces de poursuites.
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