BANGUI - A la suite de l'agression du personnel de Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) et du pillage des locaux dans la ville centrafricaine de Batangafo (extrême-nord), toutes les ONG intervenant dans la localité, réunies au sein d'une coordination, ont décidé de suspendre toutes leurs activités et en même temps retirer leurs personnels de ladite ville, a appris mardi Xinhua.
Le Comité de coordination des ONG internationales (CCO) dénoncent une agression de trop dirigée contre des humanitaires et des civils les 7 et 8 septembre derniers.
Duccio Staderini, coordonnateur du CCO, dénoncent l'ampleur de la violence et l'attaque du siège d'une ONG au sein de laquelle s'étaient entassés quelques habitants et des humanitaires dont leurs sièges ont été pillés et saccagés.
M. Staderini parle de l'usage d'armes automatiques et surtout des menaces concernant directement les humanitaires, d'où la décision de la coordination de retirer tous les humanitaires et d'abandonner les structure qui ne sont pour l'heure que des ruines, et surtout suspendre pour une durée indéterminée toutes les interventions humanitaires.
M. Staderini a déploré le non-respect, par les belligérants, du Droit internationale humanitaire (DIH), caractérisé par l'inviolabilité des infrastructures d'aides, à l'exemple des hôpitaux et des installations humanitaires et qui sont malheureusement la cible des attaques en RCA des groupes armés.
Les échauffourées dans la localité de Batangafo sont nées de l'assassinat d'un antibalaka par des ex-Séléka. Ses camarades ont récupéré la situation pour créer la confusion dans la localité. Ces tirs à l'arme automatique et à l'arme lourde ont provoqué la panique au sein de la population. Les locaux des ONG humanitaires ont été pris pour cible.
Ce n'est pas non plus la première fois que les groupes armés s'affrontent à Batangafo et qu'ils s'en prennent aux humanitaires.
Avec la décision des humanitaires de suspendre leurs activités à Batangafo, les populations centrafricaines vivant dans les villes d'Alindao (centre-est), de Bangassou de Zémio (sud-est) et de Bria (centre-nord), sont désormais laissées pour compte.
En plus des problèmes sécuritaires, ces populations seront exposées aux problèmes de santé, de nourriture, d'eau potable, d'assainissement, etc.