BANGUI – Batangafo, Bria, Bangassou, Kongbo, Zemio,…les combats entre groupes armés et les violences sur les civils font déplacer la population vers un lieu plus ou moins sécurisé. Le nombre des personnes déplacées ne cesse de croitre et le Plan de Réponse Humanitaire 2017 peine à boucler son budget.
L’épicentre du conflit centrafricain s’est déplacé à l’Est de la République Centrafricaine depuis que le chef de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), Ali Darass a été enjoint de se retirer de Bambari. Les nouveaux épisodes de violences dans cette partie du territoire ont sapé la sécurité des populations civiles. On assiste alors à un fort taux de mouvement de la population, s’indignent la Coordination Humanitaire et des ONG des Droits de l’Homme.
Ainsi, dans son dernier communiqué, la coordination humanitaire a déploré qu’ « en République Centrafricaine, la protection des civils reste l’un des défis majeurs ». Ajoutant que de janvier à août et « à cause de l’insécurité, 600.000 centrafricains sont déplacés à l’intérieur du pays ». Cet accroissement du nombre de déplacés qui coïncide avec la saison pluvieuse fait craindre les maladies diarrhéiques et le paludisme.
Si 600.000 personnes ont fuit leur résidence, le conflit a saboté les moyens de survie de la moitié de la population centrafricaine dont 2,4 millions de personnes ont besoin d’une assistance. La coordination humanitaire a rappelé que son budget pour l’assistance humanitaire pour 2017 n’a pas encore atteint sa moitié : « Aujourd’hui, le Plan de Réponse humanitaire 2017 qui est chiffré à 497 million de dollars américains pour sauver des vies et atténuer les souffrances n’est financé qu’à 30% ».
En Centrafrique, l’Onu dispose d’environ 12.000 casques bleus qui peinent à sécuriser la population civile dans un pays où l’Armée Nationale est sous embargo.