Certes, l’importance de leurs services pour le peuple Centrafricain n’est pas à nier. Ils ont accéléré le désenclavement du pays par les moyens de la téléphonie mobile qui permet de nos jours aux centrafricains de joindre rapidement des parents où qu’ils se trouvent sur le territoire national. Mais, leurs agissements vis-à-vis de l’Etat est vraiment déplorable à cause de leurs manquements graves à payer leurs fiscalités.
Ailleurs, c’est une seule société qui tient le monopole de la téléphonie mobile. Mais la Centrafrique a accepté ouvrir son marché à la concurrence, ce qui a permis à Télécel Centrafrique, Azur Centrafrique, Moov Centrafrique et Orange Centrafrique de s’installer un peu partout sur l’ensemble du territoire.
Malgré leur multitude, les affaires marchent parce que la poste Centrafricaine est amorphe depuis belle lurette ce qui a rendu très difficile les communications internes. En plus la dégradation quasi-totale de toutes les routes nationales et pistes rurales ne permettent plus un mouvement fluide de population qui puisse servir de relais de transmission ou d’échange rapide de nouvelles. Tout est accompli pour que les téléphonies mobiles soient le lobby des Centrafricains qui se sont battus pour qu’au moins une personne sur deux ait un téléphone portable.
Sur environ 5, ½ millions d’âmes, environ 3 million possèdent des téléphone mobiles, ce qui représente un très bon marché d’achat d’appareils téléphoniques. Qu’à cela ne tiennent, la communication nécessite le rechargement des crédits qui se fait à longueur de journée pour tous les réseaux existants. Qui dira d’entre ces sociétés ne pas se retrouver dans la vente des crédits de téléphone ? Personne n’osera lever ne fut-ce sont petit- doigt, ce qui veut dire que tout marche sur des roulettes pour toutes ces sociétés.
Mais d’où vient le fait de trainer les pas à satisfaire aux diverses taxes fiscales dues à l’Etat ? Est-ce vraiment par faiblesse de trésorerie que ces sociétés s’abstiennent de régler l’Etat à terme échu de sorte à cumuler des arriérés dont les paiements deviennent en quelque sorte une couleuvre à avaler ? Il y a de quoi à dénoncer de pareilles attitudes qui ne sont autres qu’une mesquine stratégie de couillonner l’Etat.
Tout ceci repose sur la faiblesse ou la sale et avide habitude d’envie d’argent que les cadres et agents des institutions financières centrafricaines cultivent. Au lieu de s’attacher à exécuter correctement les tâches de recouvrements qui leurs sont confiées, ces cadres et agents regardent d’abord leurs poches comme si les salaires qui leurs sont payés ne proviennent pas des recettes qu’eux-mêmes sont censés faire rentrer dans les caisses de l’Etat. Que de copinages, que de tripatouyages et d’égratinages sur tout ce qui doit aller à l’Etat. Résultat, tous les hauts cadres et responsables financiers de l’Etat sont dans les poches des DG de ces sociétés qui écument le pays et son peuple pour envoyer l’argent construire le chez eux au détriment de la Centrafrique pourtant en situation poste crise et dont les besoins de relèvement sont innombrables. L’exemple patent est qu’il a fallu un coup de force avec la fermeture forcée de certains services de ces sociétés pour les voir courir de gauche à droite et payer en partie leurs redevances à l’Etat. Est-ce l’attitude d’un bon opérateur économique que d’être forcé à obtempérer ?
La Centrafrique a besoin de gens sérieux, de sociétés sérieuses pour l’aider à se relever du très bas fond du trou où les récurrentes crises l’ont plongé. Tout cadre ou agent chargé de la question des recettes de l’Etat doit avoir en vue cette impérieuse nécessité pour se mettre résolument au travail et faire rentrer le maximum des recettes dues à l’Etat. Il y va de la vie de la nation et du peuple centrafricain.