Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a lancé cette semaine sa nouvelle Stratégie pour la parité homme-femme des Nations Unies, qui vise la parité à l'ONU pour 2028.
Selon la conseillère politique du secrétaire général des Nations Unies, Ana Maria Menendez, la parité est une question qui a figuré en tant qu'objectif dans le système des Nations Unies au cours des années passées sans pour autant aboutir à de grandes avancées.
Au début de 2017, les femmes représentaient 50% au niveau des postes professionnels inférieurs, et seulement 29% des postes du plus haut grade de fonctionnaires, a précisé Ana Maria Menendez. Aussi, il est difficile pour les femmes de passer d'un niveau intermédiaire à un poste de direction.
La Stratégie propose ainsi de nouvelles mesures au niveau du recrutement, afin de recruter des femmes dans les domaines qui ont traditionnellement été réservés aux hommes, à l'instar des missions de la paix.
Aussi des mesures vont être prises pour que les missions soient plus adaptées aux femmes, qu'elles aient la capacité d'accueillir des familles et que celles-ci puissent jouir d'une vie normale.
Des "mesures temporaires" sont proposées de façon à ce que les managers soient prêts à recruter des femmes lorsque la disparité dans l'équilibre homme-femme est très grande au sein d'une unité.
Les congés de maternité et paternité vont être modifiés pour qu'ils soient plus faciles à exercer ainsi qu'un appui pour accéder à une crèche.
Selon Mme Menendez, il est important que l'ONU en tant qu'organisation fixe des normes, montre l'exemple en matière de parité.
"Si les Etats membres voient que l'Organisation est plus juste et plus inclusive mais qu'en même temps l'organisation est plus efficace et sert les objectifs de la Charte mais aussi des peuples de l'ONU, alors ça peut leur donner des idées pour suivre", a-t-elle estimé.