En dix ans, une douzaine d’accords de réconciliation ont été signés, mais aucun n’a pu être appliqué, déplore le spécialiste de justice transitionnelle Pierre Hazan. Le constat est vite fait. De l’accord de Syrte de 2007, conduit par feu « le médiateur et Guide de la grande révolution libyenne » Mouammar Khadafi, aux deux accords conclus ces derniers mois, l’un en juin à Rome sous l’impulsion de la diplomatie du Vatican (Entente de Sant’Egidio), l’autre en juillet à Libreville conduite par l’Union africaine (Feuille de route pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine), les sujets abordés dans ces accords de paix sur la Centrafrique sont pratiquement invariables, tout comme les solutions.
L’ensemble est assorti de vaines promesses : arrêt immédiat des hostilités, partage du pouvoir, cantonnement, désarmement, démobilisation, réintégration et réhabilitation des combattants, retour des réfugiés et des déplacés, protection de civils, respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme et, enfin, réconciliation. Ils ne diffèrent sur le fond que sur deux sujets majeurs : l’amnistie générale et le mode de partage du pouvoir.
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