Centrafrique : La rentrée scolaire encore non effective dans certaines villes du pays

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Publié le mercredi 20 septembre 2017 | RJDH Centrafrique

© Autre presse par DR
Rentrée scolaire à Kaga-Bandoro

Bangui…La rentrée scolaire officiellement lancée ce 18 septembre n’est effective sur tout le territoire. L’incertitude plane sur la rentrée de classe dans certaines villes du pays. L’insécurité et la délocalisation des enseignants en sont la cause. Un constat du RJDH.

La rentrée administrative pour le compte de l’année scolaire 2017-2018 a été lancée ce 18 septembre à Bangui dans un contexte social difficile pour le gouvernement face aux syndicats qui conditionnent la rentrée avec le paiement de leurs arriérés. Plusieurs personnes évoquent les conditions sécuritaires défavorables pour justifier le statuquo.

Il s’agit de la ville de Bria au centre-est du pays marquée ces derniers temps par les violences armées, de Zemio à l’est avec la situation humanitaire difficile et de plusieurs déplacés, et Bangassou au sud où plusieurs personnes ayant fui le combat se trouvent encore au RD Congo. Ces conditions ne favorisent pas le retour des enfants.

Dans la ville de Bria, l’obstacle à la libre circulation des biens et des personnes rend difficile la rentrée des classes « les récents évènements qui ont secoué la ville de Bria ont rendu difficile la libre circulation des personnes, ce qui est un facteur de la reprise des classes. Alors comment peut-on espérer le retour des enfants si la ville est divisée et où les gens qui détiennent les armes se regardent en chiens de faïence ? Nous ajouterons à ce problème, la destruction des infrastructures scolaires pendant ces évènements douloureux que nous avons connus. Vraiment nous ne pouvons pas parler d’une rentrée scolaire à Bria en ce moment » a expliqué le prélat Gildas Gbeni, curé de la paroisse de Bria.

Situation similaire à Zémio selon Germaine Baleguipa, une autorité locale de cette ville « la ville de Zemio est loin de connaitre les mouvements de la rentrée scolaire car en ce moment, Zemio est toujours sinistrée avec sa population qui s’est vidée du côté de la RDC en fuyant les atrocités. Donc la rentrée scolaire ne s’est pas faite sentir chez nous, comme toute la zone dans le Haut-Mbomou » a-t-elle regretté.

Cette situation n’a pas épargné la ville de Bangassou malgré le désir de reprendre les cours, exprimé par les élèves, « la cérémonie d’ouverture de la rentrée scolaire n’as pas lieu à Bangassou malgré les multiples appels lancés par le directeur régional du centre pédagogique Pierre Kondembi. Il y’a eu la présence massive des élèves devant quelques établissements scolaires mais la cérémonie de la rentrée n’as pas tenu ses promesses. A Bangassou, on peut noter des infrastructures scolaires toujours occupés par les personnes déplacées » a décrit Victor Komasse, correspondant du RJDH dans la région.

Ce cas n’est pas pareil pour les villes de Bambari et Kaga-bandoro auparavant sous tension, où par contre les élèves vont reprendre les chemins de l’école grâce à l’appui des organisations partenaires de l’éducation telles que Plan International et Unicef.