BANGUI — Plusieurs écoles sont occupées par les déplacés des événements de Bangassou et Zémio, une situation qui rend hypothétique la rentrée dans les zones post-conflits. C’est ce qu’a constaté RJDH après deux jours de la rentrée scolaire pour l’année 2017-2018.
Les tensions sécuritaires au sud et à l’est ont affecté l’activité scolaire 2016-2017 cette situation est d’autant plus compliquée avec l’occupation des plusieurs bâtiments scolaires par les déplacés fuyant les atrocités. Plusieurs personnels enseignants ayant fui les hostilités sont loin de leur zone d’intervention. Ces occupations persistent alors que le gouvernement lance le processus du retour des déplacés avec l’appui de l’UNHCR.
Interrogé sur cette situation, une source du département des Affaires humanitaires renvoie la question au Département de l’Education avant d’envisager un plan « il appartient au ministère en charge de l’éducation nationale de se manifester sur la libération de ces bâtiments scolaires d’abord. C’est vrai qu’il y avait eu une mobilisation des fonds pour la libération des infrastructures scolaires et des lieux de cultes mais eu égard à la recrudescence des violences à l’intérieur du pays, ce qui n’a pas permis une réponse à cette situation. Pour permettre la reprise des classes, la délocalisation des déplacés en ai une solution mais partielle», a expliqué une source proche du ministère.
Joint par le RJDH, des sources proches de l’Unicef affirment avoir pris des dispositions pour faciliter la rentrée des classes « nous sommes en train de prendre des dispositions pour libérer toutes les écoles avec l’appui de la Minusca et ce conformément à notre slogan de cette année « j’ai le droit d’aller à l’école » c’est un pari », a réitéré cette source.
L’insécurité et le déplacement massif des populations dans le sud et l’est du pays menacent l’éducation./