Centrafrique : Des porteurs de tenues traduits en justice suite à des violations des droits humains

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Publié le vendredi 22 septembre 2017 | RJDH Centrafrique

© AFP par PACOME PABANDJI
En marge du forum de réconciliation : des manifestants réclament la démission du président de la transition
Lundi 11 mai 2015. Bangui. Les policiers et les soldats de la paix repoussent des manifestants devant le parlement de transition réclamant la démission du président de la transition Cathérine Samba-Panza

BANGUI — Ce sont 18 hommes de tenue qui sont traduits en justice suite à des accusations de viols et d’autres actes répréhensibles. L’information a été confirmée au RJDH par la Directrice Générale adjointe de l’Unité Mixte d’Intervention Rapide et de Répression (UMIRR), le commandant de police Charlotte Issa.

Il y a parmi ces porteurs de tenue, des policiers et des FACA. Deux d’entre eux, selon nos sources, ont déjà été condamnés, « ils seraient dans une prison de Bangui », confie une source qui a souhaité gardé l’anonymat.

Les autres sont encore sous la procédure judiciaire. De sources dignes de foi, ces soldats centrafricains font l’objet de poursuite suite à 249 plaintes déposées par au moins 270 victimes de Violences Sexuelles Basées sur le Genre (VSBG) à Bangui et à l’intérieur du pays. « Ils ont été poursuivis parce que 100 victimes de Violences Basées sur le Genre, 61 victimes sexuelles, 21 violations des droits des enfants ont déposé, 249 plaintes depuis le 30 aout 2017 », explique le commandant de police Charlotte Issa.

La crise que la République Centrafricaine connait depuis 2012 a accentué les cas des Violences Basées sur le Genre et autres violations des droits de l’homme. Selon les informations de la Minusca, les auteurs de ces exactions, sont souvent les groupes armés et certains soldats centrafricains. Ce sont les premiers soldats centrafricains poursuivis dans le cadre des violations des droits de l’homme liés à la crise centrafricaine.