BRIA — Les leaders religieux de Bria ont déploré leur retrait des discussions intergroupes armés placées sous leur égide. L’implication des émissaires venus de Bangui et de Birao en est la cause. Information confirmée au RJDH par des sources proches des religieux.
Face à la tension sécuritaire opposant les factions Séléka FPRC d’Abdoulaye Issène et FPRC-Anti-Balaka d’Azor Khalit, les leaders religieux ont initié des pourparlers pour réduire les violences et obtenir l’accalmie dans la ville de Bria et ses environs. Ces discussions sont ouvertes alors que les combats à Bria ont fait plusieurs morts et des déplacés internes.
Un Imam contacté sur les avancées des discussions regrette leur retrait des discussions, « nous avons commencé des discussions avec les groupes armés, malheureusement le lundi soir, une équipe des émissaires est arrivée à Bria pour discuter avec ces mêmes groupes, laquelle équipe nous a écarté des discussions. Ce n’est pas normale », regrette-t-il.
Un autre leader religieux qui a requis l’anonymat pense que leur retrait ne va pas résoudre le problème et craint le lendemain, « si nous qui avons suivi ce qui se passe à Bria du jour au jour sommes écartés, pensez-vous que ces belligérants vont écouter ceux qui viennent d’une autre région ? J’ai peur du lendemain si ces discussions échouent », s’est-t-il inquiété.
Pour l’heure, selon plusieurs témoignages recueillis par le RJDH à Bria, les forces belligérantes se sont retirées dans leur camp initial et la paix reste encore fragile. Difficile de joindre les leaders des groupes armés opérant à Bria.
Les combats se sont intensifiés à Bria depuis le divorce entre Azor Khalit et Abdoulaye Issène.