Le président centrafricain plaide pour l’armement et le déploiement des Forces armées centrafricaines

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Publié le dimanche 24 septembre 2017 | Xinhua

© AFP par ISSOUF SANOGO
Le président Centrafricain reçu en audience par son homologue ivoirien
Le président Ouattara a reçu ce lundi en audience son homologue centrafircain Touadéra venu s`inspirer de l`expérience ivoirienne en matière de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR).Ph : Faustin-Archange Touadéra,président de la Centrafrique.

Le président centrafricain, actuellement à New York pour la 72e session de l'Assemblée générale de Nations Unies, a estimé lors d'une conférence de presse que les forces internationales destinées à protéger la population centraficaine et à défendre le territoire du pays étaient en sous-effectif.

"La République centrafricaine a des hommes, mais pas une armée capable de se déployer sur le terrain", a avoué M. Touadéra.

Selon le président, seules les forces des Nations Unies sont opérationnelles aujourd'hui, mais elles sont en sous-effectif à la suite du retrait en janvier 2016 de l'opération militaire française Sangaris, composée de 2.000 hommes, ainsi que du contingent de la République du Congo en juin dernier.

Les militaires américains et ougandais qui traquaient les rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur ont, eux aussi, mis un terme à leur mission respectivement en avril et mai dernier.

Or, les groupes armés ont gardé leur capacité de nuisance, ce qui a entraîné une recrudescence des violences ces derniers temps-ci dans les villes centrafricaines du centre-nord, du sud-est et du centre, a souligné M. Touadéra.

Le président reproche aux groupes armés de pratiquer "la prédation", sans véritable "volonté politique". C'est pourquoi "ils se battent autour des zones minières, des couloirs de transhumance et également des barrières illégales" afin de s'emparer des ressources, a-t-il estimé.

Pour répondre à ces problèmes, il a proposé de renforcer le contingent et la logistique de la MINUSCA et surtout d'assouplir l'embargo sur les armes en direction de la République centraficaine, qui pourrait permettre d'armer les deux contingents des Forces armées centrafricaines (FACA) formés par la mission européenne de restructuration de l'armée centrafricaine (EUTM/RCA) aux fins de leur redéploiement là où les forces de la MINUSCA ne peuvent être déployées.

Le plan de redéploiement des FACA a déjà été défini en collaboration avec la MINUSCA et l'EUTM/RCA, de même que le projet pilote pour le désarmement, la démobilisation, la réinsertion et le rapatriement (DDRR), auquel 14 groupes armés ont adhéré. F