Le général Amat Bahar, chef de fil de l’invasion de la ville de Bocaranga dans l’Ouham Péndé ne fait plus partie du Mouvement du Peuple Centrafricain (MPC). L’annonce a été faite ce 25 septembre par le porte-parole du mouvement, Abdoul Katim Algoni Tchidiani.
« Nous sommes au courant de ce qui s’est passé à Bocaranga. Nous avons appelé le général Amat Bahar pour lui faire part de la mesure de confiance et de l’accord que nous avons signé avec le gouvernement. En réponse, il a décidé de quitter le MPC », agissant en son nom propre, a relevé le porte-parole joint par Radio Ndeke Luka.
Abdoul Katim Algoni Tchidiani a souligné que l’état-major du MPC s’est réuni le 24 septembre à Kaga-Bandoro en présence de la Minusca pour « confirmer à l’opinion nationale et internationale que Bahar ne fait plus partie du mouvement », précisant par la même occasion ne pas se reconnaître dans la coalition qui lie le MPC aux 3R de Sidiki.
Contacté pour sa version des faits, le général Amat Bahar, responsable de l’aile dissidente du MPC, promet réagir ultérieurement.
Dans un communiqué rendu public le 24 septembre, la Minusca a indiqué que près de 200 déplacés ont trouvé refuge à proximité de sa base de Bocaranga. Une information démentie par une source locale qui précise que la ville est totalement contrôlée par les éléments du groupe 3R. Pour ce témoin, « des hommes en arme venus d’ailleurs continuent d’arriver dans la ville sous l’œil inactif des Casques bleus basés à l’entrée même de Bocaranga ».
C’est depuis le 23 septembre 2017 que la ville de Bocaranga a été assiégée par la coalition 3R-MPC se réclamant du général Amat Bahar. Une situation dénoncée par Anicet Georges Dologuélé et Martin Ziguélé, députés de Bocaranga 1 et 3.