BANGUI — Plusieurs véhicules circulent dans le pays sans plaque d’immatriculation. Une situation qui inquiète les usagers de la route et fait réagir les services de transport de surface à Bangui. Un dossier du RJDH réalisé après le constat.
L’absence de ces plaques d’immatriculation complique la tâche aux usagers de la route et à la police routière quand il s’agit de l’accident de circulation. Certains usagers de la route justifient cette inquiétude par des arguments sécuritaires dans un pays fragilisé par la crise et qui doit renforcer la sécurité à tous les niveaux. Au niveau du département de transport, cette question se justifie par l’arrêt de la délivrance depuis le 4 avril 2016 et indique qu’il existe des autorisations de transports et toutes pièces afférentes provisoires.
Le service des transports routiers au ministère des transports reconnait ce problème et dit avoir pris des dispositions, juste pour le secteur des transports en commun, « pour la carte grise et les plaques d’immatriculation et les autorisations de transport, je pense que des mesures ont été prises depuis le 04 avril 2016 en ce qui concerne les taxis et bus. Tous ont une carte provisoire de circulation et dès que la situation du pays sera stable, le département de transport et de l’aviation civile va lancer un communiqué à tous les usagers de venir régulariser leur situation. C’est en partant de là que les véhicules peuvent avoir leur propre numéro, leur carte grise, titre de transport et plus de carte provisoire pour les conducteurs », confie Jean Christophe Ngoamati, chef de service des transports routiers.
Certains conducteurs de taxis et bus interrogés sur ce sujet accusent le gouvernement de n’avoir pas pris des dispositions préalables, malgré le retour à l’ordre constitutionnel. « Il est bien vrai qu’après la crise, nous nous sommes confrontés à d’énorme difficultés concernant les titres de transport, les plaques d’immatriculation et les numéros personnels. Mais le gouvernement a pris des dispositions pour nous délivrer des titres provisoires de transport surtout à tous les usagers de la route, mais cela traine encore. Donc nous souhaitons que les usagers puissent avoir leur carte grise et leur titre de transport » a lâché un conducteur rencontré au Km5.
Les difficultés de la délivrance des cartes grises, plaques d’immatriculation interviennent au moment où le gouvernement suspend les activités de la société d’une entreprise privée sensée délivrer ces pièces et tout autre acte d’état civil.