Une plateforme de la société civile en Centrafrique dénommée « Groupe de travail de la société civile » a lancé, mercredi à Bangui, un ultimatum au gouvernement et à la MINUSCA, leur demandant de mettre fin dans trois semaines à l’insécurité régnant en Centrafrique.
Passé ce délai et si rien ne change, la plateforme promet organiser une action de grande envergure à Bangui pour obliger les autorités centrafricaines et onusiennes à s’impliquer dans la protection des populations civiles. Entre autres manifestations, la plateforme envisage d’organiser un deuil national de trois jours.
Selon Christian Beninga, porte-parole de cette plateforme de la société civile, plusieurs provinces de la RCA sont maintenant occupées par les groupes armés qui chaque jour progressent dans leurs visées annexionnistes.
Taxant les casques bleus de médecins après la mort, les membres de cette plateforme expliquent qu’ils comptent à travers leurs actions dénoncer la passivité des casques bleus et du gouvernement face aux violences imposées par les groupes armés.
En octobre 2016, le même groupe de travail sur la société civile avait organisé à Bangui une journée ville morte pour exiger le départ des casques bleus jugés inactifs.
La manifestation s’était soldée par plusieurs morts et l’arrestation des principaux responsables qui ont ensuite été libérés sous caution.
BB/cat/APA