Bangui — La rentrée des classes à Bangui est restée timide, selon un constat du RJDH. Cette situation préoccupe certains parents qui appellent l’Etat à faire un suivi.
C’est surtout au niveau des établissements publics que la situation est plus inquiétante. Plusieurs écoles visitées, n’ont pas amorcé les cours bien que la présence de quelques élèves a été remarquée. Au niveau des écoles Saint Jean Filles et école Benz-vi, l’on a rencontré quelques élèves, enseignants et certains parents qui sont venus vérifier les noms de leurs enfants, « je suis venu voir si les enfants que j’ai inscrits sont sur la liste. Ici les cours n’ont pas repris », explique un parent rencontré à l’école Saint Jean dans le 2e arrondissement de Bangui .
Pour Sostène Komokoina, Directeur adjoint de l’école Benz-vi B dans le 5ème arrondissement, parle d’une reprise timide, « les élèves et quelques enseignants sont venus mais les choses n’ont pas encore pris le rythme normal et attendu », confie-t-il.
Même son de cloche à l’école Pétévo situé dans le 6ème arrondissement. Le directeur Thomas Kogréguegba sollicite l’appui des parents et des membres de l’APE pour la réussite de cette année scolaire, « beaucoup d’élèves sont venus et on les a mis en salle, les enseignants ont fait la prise de contact. Ce n’est que pendant la recréation que bon nombre sont rentrés. Je lance un appel pressant aux parents en disant que les cours ont déjà démarré qu’ils ne gardent pas les enfants. Aux membres de l’APE de venir nous aider à mettre l’enceinte de l’établissement au propre pour la santé de nos enfants ».
A l’école Yakité Garçon dans le 3ème arrondissement, la rentrée effective depuis le 18 septembre, suit son cours. Les classes sont tenues par des enseignants recrutés pour le programme « Espaces Temporaires d’Apprentissage et de la Protection de l’Enfance (ETAPE) », lesquels sont pris en charge une semaine par l’ONG Plan International, selon le directeur André Godet.
La rentrée académique 2017-2018 en Centrafrique, selon le gouvernement est effective depuis le 18 septembre. Seuls les établissements privés ont respecté ce calendrier. La situation, selon nos informations, est encore beaucoup plus préoccupante dans les villes de l’arrière-pays.