Humilié par le régime du Président Faustin Archange Touadera, le ministre centrafricain de l’Intérieur et de l’Administration du Territoire, grand allié du candidat Faustin Archange Touadera au second tour de la présidentielle de 2015, comme un poisson hors de l’eau, serait prêt à rendre son tablier.
Depuis que les deux décrets portants nomination de Préfets et sous-préfets ont été rendus public, le ministre de l’Intérieur et de l’Administration du Territoire Jean-Serge Bokassa observe ostensiblement un refus systématique de se rendre à son cabinet.
Le régime verrait en lui l’un des potentiels dangers du scrutin électoral de 2021. Cette peur bleue explique-t-elle le pourquoi de la mise en écart de Jean-Serge Bokassa dans le choix des Préfets et sous-préfets ?
Jean-Serge Bokassa en aurait le système plein le dos et pour avoir cassé ses reins, son honneur de quatrième personnalité politique, le plus populaire au regard du scrutin de 2015 avec 10.672 voix, serait atteint profondément. Il voudrait ne plus rester membre d’un gouvernement qui mettrait tout en œuvre pour creuser sa tombe politique d’une seule haleine.
Il est une évidence, seulement quatre administrateurs civils sur 60 proposés par le ministère de l’Intérieur et de l’Administration du Territoire ont été pris en compte dans les décrets portant nomination des Préfets et sous-préfets.
La presse nationale dénonce encore, la nomination au rang de Préfets des personnes admises à la retraite, un concepteur de faux documents administratifs réputé dans la capitale, des sous officiers de l’armée dans des régions militaires dirigées par des officiers.
Est-ce parce que le Président français Emmanuel Macron a promis aider la restauration de l’autorité de l’Etat en Centrafrique et flairant le pactole susceptible d’être orienté au ministère de l’Intérieur et de l’Administration du Territoire que Jean-Serge Bokassa doit être mis hors jeu ?
L’actuel ministre de l’Intérieur aurait-il compris le véritable mobile de l’interdiction que lui opposait le Premier Simplice Mathieur Sarandji de ne pas circuler à l’intérieur du territoire nationale alors ministre de la Sécurité Publique ?
Comment expliquer sans que la langue du Premier ministre ne lui fourche le fait que cette interdiction ne vise aucunement l’actuel ministre de la Sécurité Publique qui pose publiquement en selfie aux côtés d’un chef rebelle aux mains fraichement tâchées du sang innocent à Bocaranga ?
Jean-Serge Bokassa, bourreau des cœurs à la dernière présidentielle et dont la popularité ne cesse de faire boule de neige figure actuellement en bas de liste dans le gouvernement Sarandji 2, loin derrière ses rivaux électoraux de poids plume. Le ministre de l’Intérieur est aussi loin derrière certains représentants des groupes armés vomis par la population mais honorablement embarqués à bord du navire Sarandji 2.
Beaucoup veulent savoir pourquoi Touadera avait-il confié les portefeuilles de la Sécurité et de l’Intérieur à Jean-Serge Bokassa en qui il n’aurait pas confiance.
Affaire à suivre…