Du 24 au 27 octobre prochain, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, effectuera une visite de travail en République centrafricaine. L’annonce a été faite, ce mercredi 4 octobre 2017, par Vladimir Monteiro, Porte-parole de la Minusca, lors de la conférence de presse hebdomadaire instituée par la mission de l’Onu dans le pays.
« Le mois d’octobre sera marqué par des visites de hauts responsables des Nations unies en Centrafrique qui permettront de poursuivre notre engagement et de réaffirmer le partenariat entre l’Organisation aux côtés des autorités et du peuple centrafricains. Le Secrétaire général séjournera en Centrafrique du 24 au 27 », a annoncé Vladimir
Il s’agira pour le patron de l’Onu de s’enquérir de la situation sur le terrain. C’est pour cela qu’il se rendra à l’intérieur du pays pour voir la réalité là-bas. Sauf que jusque-là l’agenda précis sur les détails de la mission n’est pas encore disponible, pour savoir quelles villes de provinces sont choisies pour accueillir Guterres.
Profitant de l’occasion, Vladimir Monteiro annonce l’arrivée à Bangui du Conseiller spécial du Secrétaire général de l’Onu pour la Prévention du génocide. « Bien avant le Secrétaire général, ce sera son Conseiller spécial en charge de Prévention du génocide, M. Adama Dieng qui sera à Bangui, ce vendredi 6 octobre, pour une mission d’une semaine. Ce dernier aura des entretiens avec les autorités nationales, la société civile y compris des leaders religieux et des organisations de femmes, ainsi que l’équipe des pays des Nations unies et les partenaires internationaux. Il sera également reçu par le Chef de l’Etat et le Premier ministre ».
Sur place sur le terrain, le Porte-parole présente l’inquiétude qui pèse sur la Minusca, notamment en ce qui concerne les capacités opérationnelles de la force à répondre aux violences perpétrées par les groupes armés, et surtout par la résurgence des foyers de tensions dans le pays.
« Ces visites auront lieu au moment où nous assistons à une dynamique des conflits à Bangassou et plus largement dans le Sud-est, avec des affrontements entre communautés entières. Il y a une multiplication des tensions et la capacité de la Minusca est mise à rude épreuve, y compris avec les attaques par des soi-disant auto-défenses et qui ont coûté la vie à 12 casques bleus », a souligné Monteiro qui ajoute par ailleurs que « la sécurité reste donc un défi majeur pour la Minusca et c’est pourquoi le Secrétaire général a fait le plaidoyer pour le renforcement des capacités de la Minusca ».
Aussi, cette occasion a permis au Porte-parole de la Minusca de répondre aux questions des journalistes sur quant à l’expiration, lundi dernier, de l’ultimatum intimé aux éléments des 3R et Sidiki de quitter la ville de Bocaranga. Ce qui n’est pas fait jusqu’aujourd’hui. A en croire Monteiro, et reprenant les termes du Représentant spécial du Secrétaire général, Parfait Onanga Anyanga, la Minusca n’est pas en Centrafrique pour faire la guerre. Il n’y a pas de solution militaire à la crise. L’usage de la force ne servira à rien si elle n’est pas soutenue par un dialogue politique, comme le promeut le Président Touadera. « Nous ne ferons pas la guerre, mais nous continuerons à combattre tous ceux qui, dans la mesure de nos capacités et de notre mandat, s’attaquent aux populations et menacent la stabilité et les institutions légitimes », précise-t-il.
Comme pour rassurer Vladimir Monteiro a affirmé que la mission onusienne continue à travailler sur tous les fronts comme en témoignent les contacts réguliers entre le Représentant spécial et les Représentants spéciaux adjoints avec les autorités centrafricaines ainsi que les missions sur le terrain pour rencontrer les populations et les acteurs, dans le cadre de notre soutien pur n retour à la paix durable à travers le dialogue.