Les commandants des unités ont toléré les violences sexuelles commises par leurs troupes et, dans certains cas, semblent les avoir ordonnées ou y avoir participé eux-mêmes, affirme l'organisation dans un document de 176 pages.
De nombreux témoignages de victimes racontant dans le détail des viols à répétition chaque jour et des meurtres de proches, maris ou enfants, renforcés par des entretiens avec des fonctionnaires, des policiers et des médecins, étayent les accusations de HRW.
Dans son document, titré "Ils disaient que nous étions leurs esclaves, violences sexuelles par des groupes armés en Centrafrique", l'organisation a compilé 305 cas de viols et d'esclavage sexuel dont ont été victimes selon elle 296 femmes et filles par des membres de groupes armés entre 2013 et mi-2017.
Aucun membre des groupes armés mis en cause n'a, à ce jour, été arrêté ou traduit en justice pour violences sexuelles, déplore HRW, réclamant la concrétisation aussi rapidement que possible de la Cour criminelle spéciale créée en mai en Centrafrique pour juger les crimes commis par les groupes armés depuis 2003.