Après qu’un fonctionnaire onusien a alerté en août sur des « signes avant-coureurs » de génocide en République centrafricaine, suscitant différentes réactions, Adama Dieng, conseiller spécial pour la prévention des génocides du Secrétaire général de l’ONU est attendu à Bangui.
Adama Dieng, ressortissant sénégalais et ex greffier du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) est aujourd’hui Conseiller spécial pour la prévention du génocide du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres. Il est attendu à Bangui ce 6 octobre, apprend-t-on par un communiqué de la Minusca.
Au mois d’août, à deux reprises, Stephen O’Brien, sous-secrétaire général de l’ONU aux Affaires humanitaires avait alerté sur le fait que des « signes avant-coureurs de génocide sont là ».
Le cas de Bangassou
Ces propos ont été très commentés et pour beaucoup, le ton du sous-secrétaire général semblait alarmiste. Pour ces derniers, O’Brien se basait sur des observations propres à la ville de Bangassou, dans le sud du pays, qu’il avait en effet visité à une période à laquelle plus de 2000 musulmans avaient dû trouver refuge sur le terrain d’une église, tentant d’échapper à des violences.
« Monsieur O’Brien s’est exprimé ainsi à la suite d’une visite qu’il a effectuée à Bangassou, en juillet, et c’est vrai que, dans cette ville, les affrontements ont pris une tournure communautaire », a reconnu, dans une récente interview à Jeune Afrique, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra.
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