Le secrétaire général des Nations unies est attendu à Bangui du 24 au 27 octobre. Avant lui, c'est son conseiller spécial pour la prévention du génocide, Adama Dieng, qui se rend en Centrafrique ce vendredi 6 octobre pour une semaine. Une visite importante alors que les récents propos d'un haut responsable de l’ONU sur des « signes avant-coureurs de génocide » en RCA continuent de faire débat, et surtout que la situation humanitaire et sécuritaire n'a cessé de s'aggraver cette année.
A New York, on assure que cette visite d'Adama Dieng a été prévue bien avant les propos, en août, du chargé des affaires humanitaires de l'ONU, Stephen O'Brien, sur des « signes avant-coureurs de génocide ».
Des propos qui avaient suscité le débat. La Centrafrique est-elle oui ou non en situation pré-génocidaire ? Il y a quelques jours à Genève, le président Touadéra avait estimé, lui, que le mot « génocide » n'était pas justifié.
L'utilisation du terme « génocide » - qu’elle soit justifiée ou non - a déjà été faite pour qualifier la situation centrafricaine. Des responsables français, américains, et même Adama Dieng, lui-même, en ont évoqué les risques en 2013 avant l'opération Sangaris, ou en 2014, avant la création de la Minusca. Adama Dieng est déjà venu en RCA il y a un an et demi.
Dégradation
Depuis, alors que la crise centrafricaine sort des radars médiatiques internationaux, la situation humanitaire et le niveau des violences se sont considérablement aggravés pour quasiment atteindre la situation de 2014, selon de nombreux acteurs.
« Le mot prévention est le mot important dans l'intitulé de son mandat », explique-t-on dans l'entourage d'Adama Dieng.
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