Bangui - La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation de la paix en Centrafrique (MINUSCA) a organisé, jeudi 5 octobre 2017 à Bangui, un atelier de sensibilisation des journalistes sur le traitement de la question de l'exploitation et des abus sexuels.
Durant cet atelier de 24 heures, les représentants des vingt cinq organes de presse retenus ont été édifiés sur les engagements de la MINUSCA, l’assistance aux victimes et comment dénoncer les cas d’exploitation et abus sexuels.
Vladimir Montéiro, du service de la communication de la MINUSCA, a expliqué qu’en matière d’exploitation et abus sexuels, le Secrétaire général des Nations-Unies prône la tolérance zéro et impunité zéro.
Il a aussi évoqué avec ces journalistes, la manière d’aborder la couverture des affaires d’exploitation et abus sexuels tout en respectant l’éthique et la déontologie de la profession.
Alexandre Cudgenslhey, de l’équipe de conduite et de discipline de la MINUSCA, a souligné qu’il est strictement interdit aux militaires de pratiquer l’exploitation et l’abus sexuels sur la population civile.
« Pour les policiers, il est fortement déconseillé, tandis que pour les civils, il faut que l’autre partie soit consentante », a-t-il poursuivi.
Selon lui, le personnel des Nations-Unies impliqué dans une telle aventure ne doit pas être en situation de bailleur ou parrain de sa partenaire. Autrement, il aurait profité de la situation de vulnérabilité de cette dernière pour obtenir cette faveur.
Il convient de rappeler que pour dénoncer ou rapporter des cas d’exploitation et abus sexuels, il faut que ces cas soient avérés, au risque d’être poursuivi pour diffamation.
Signalons qu'en deux ans de présence en République Centrafricaine, la MINUSCA a dû faire rapatrier les contingents du Congo Brazzaville et du Congo Démocratique suite à des révélations de cas d’abus sexuels imputés à certains de leurs éléments.
Des faits analogues ont également été imputés à des éléments français de la force Sangaris, déployée en République Centrafricaine en décembre 2013, soit quelque 10 mois avant le lancement de la MINUSCA.
Etienne Vikoma/ACAP